Objet # : SCP-247-FR
Niveau de Menace : Orange ●
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-247-FR doit être confiné dans une cellule pour humanoïde standard, totalement insonorisée. Les rencontres avec l'entité sont autorisées mais doivent impérativement durer moins de 2 heures. Une rencontre ne doit pas être réitérée par un individu si celui-ci est entré en contact avec l'entité lors des dernières 48 heures. Aucun test visant à créer une instance de SCP-247-FR n'est autorisé.
Description : SCP-247-FR est une créature consciente mesurant 170 centimètres de haut et pesant 63 kilogrammes, d'apparence humanoïde, physiquement semblable à un être humain de sexe masculin, à l’exception d’une couleur de peau jaune, ainsi que de 6 excroissances de taille variable le long de son échine. L'entité communique dans un langage d'origine inconnu, aux sonorités similaires à un bugle à 4 pistons. Malgré son apparente incapacité à communiquer différemment, l’entité comprend l’anglais et le français et se montre extrêmement coopérative dans son attitude avec la Fondation. Cependant, écouter l'entité pendant une durée comprise entre 2h et 48h fige immuablement, dans 100 % des cas, tous les muscles des sujets dans leur position actuelle. Cependant, les fonctions cérébrales des sujets restent intactes et aucune trace de décomposition n'est observée. Enfin, une musique ne présentant aucune propriété anormale commencera à émaner des sujets paralysés par leur orifice buccal et leur colonne vertébrale. Aucune méthode ne s’est montrée jusqu'à présent fructueuse pour rétablir la condition initiale des sujets.
L'entité est capable de créer des partitions de musique originales. Les partitions produites par l’entité sont non-anormales à condition qu'elle ne les ait pas jouées en entier et qu'elle les considère comme achevées. Si l’entité exécute intégralement une partition de sa création alors qu’elle l'estime terminée, l'audition de la musique (nommée dès lors SCP-247-FR-1) affectera aussitôt les individus l’écoutant et ce, quelle que soit la façon dont ils perçoivent la musique produite. Les effets anormaux sur les humains continuent sur une durée variable pouvant aller de 5 à 70 minutes quand l’écoute ne dépasse pas une durée de 30 minutes et sont permanents quand la durée totale d'exposition est supérieure à une demi-heure.
Description des instances de SCP-247-FR-1 connues à ce jour :
-SCP-247-FR-1-1 : Augmente la concentration et l’implication des sujets dans leur travail proportionnellement au temps d’écoute. Cependant, une perception prolongée (la durée d'une audition est variable mais généralement comprise entre 2 et 40 minutes) provoque un besoin irrépressible de travailler chez les individus affectés. Les sujets touchés seront pris de dépression s'ils sont dans l'incapacité de travailler, pouvant mener jusqu’au suicide s'ils sont déjà fragiles psychologiquement.
-SCP-247-FR-1-2 : Développe le sentiment d’empathie envers les autres êtres humains chez l’individu pendant les 10 premières minutes d’écoute. Néanmoins, si l'écoute se prolonge, l'effet inverse se produira, réduisant ainsi petit à petit le rôle des émotions suscitées par l'empathie dans la prise de décision, jusqu'à le supprimer totalement.
-SCP-247-FR-1-3 : Augmente l'obéissance et la confiance que la personne possède envers son supérieur hiérarchique. Cependant, cela effacera le libre arbitre du sujet, qui se trouvera dans l’incapacité à agir de sa propre initiative. Il ne pourra satisfaire ses besoins vitaux dans de rares cas, que sur l'ordre d'un tiers.
-SCP-247-FR-1-5 : [DONNÉES SUPPRIMÉES] Actuellement aux mains de l’Insurrection du Chaos. La récupération de l’instance originale est une priorité de niveau Charlie en raison du risque de [DONNÉES SUPPRIMÉES].
Rapport de récupération : SCP-247-FR a été découvert lors du raid dans un centre de détention d’entités anormales de l’Insurrection du Chaos après la perte de contact avec les agents infiltrés dans le bâtiment. Lors de l’entrée des agents dans le centre, les membres du personnel de l’Insurrection du Chaos étaient en grande partie paralysés, une musique audible provenant de chacun d’entre eux. Lors du raid les équipes ne rencontrèrent aucune résistance, ce qui permit, en plus de la capture de l’entité, la récupération de ses 5 instances avec une description de leurs effets, ainsi que des rapports d’expérimentations sur l’objet SCP-247-FR et SCP-████. Les agents infiltrés furent retrouvés paralysés. Des tests sont en cours pour déterminer une façon de leur rendre leur état d’origine. Cependant, malgré le succès de l’opération, l’équipe Oméga fut attaquée lors de son retour, entraînant la perte de l’équipe ainsi que de SCP-247-FR-5.
Interviewé : SCP-247-FR
Interviewer : Dr ██████
_< Début du fichier 247-FR-1 >
Dr ██████ : Bonjour SCP-247-FR, je vais vous poser des questions, une quelconque objection ?
SCP-247-FR : Non, de toute façon je ne pense pas avoir le choix.
Dr ██████ : C’est exact. Commençons, donc, avez-vous votre anomalie depuis votre naissance ?
SCP-247-FR : Oui, on peut dire ça comme cela.
Dr ██████ : C’est-à-dire ?
SCP-247-FR : Et bien je ne suis pas né comme vous le faites, je me suis réveillé un jour dans [DONNÉES SUPPRIMÉES], seul. Je ne sais pas si j'avais déjà ces caractéristiques dès le début mais… Voilà.
Le Dr ██████ reste silencieux quelque instant.
Dr ██████ : Mais votre anomalie l’avez-vous depuis que vous vous êtes réveillé ?
SCP-247-FR : Probablement.
Dr ██████ : Bien, connaissiez-vous dès le début vos effets anormaux sur les gens ?
SCP-247-FR : Non, bien sûr, sinon tous ces gens ne seraient pas morts à l’heure qu’il est, je ne savais pas non plus que tous mes poèmes pouvaient avoir des effets aussi dévastateurs sur vous.
Dr. ██████ : Vos poèmes ?
SCP-247-FR : Oui ! Vous savez, les 5 poèmes que vous avez récupérés
avec moi lors de votre attaque sur l'autre organisation.
Dr. ██████ : Vous voulez dire des partitions de musi…
SCP-247-FR frappe du poing sur la table.
SCP-247-FR : [ERREUR DE TRADUCTION] (Silence) Excusez-moi, je me suis emporté.
Dr. ██████ : D’où vous vient ce ressentiment envers la (Hésite) musique.
SCP-247-FR : Je… ne peux pas vous le dire.
Dr. ██████ : Vous savez, si vous ne répondez pas, des hommes moins cléments viendront poser cette question à ma place à la fin de cette interview.
SCP-247-FR : Bon, je [INTERFÉRENCE] mais vous l’oublierez rapidement.
Dr. ██████ : Je vois… Vous parliez de l’Insurrection du Chaos non ? Depuis combien de temps vous retenaient-t-ils ?
SCP-247-FR : Je dirais 1 semaine.
Dr ██████ : 1 semaine ? Comment ont-ils fait pour vous traduire, en aussi peu de temps, alors que votre langage est très complexe ?
SCP-247-FR : Ben je ne sais pas, ils ont fait tout un tas de test sur moi et à aucun moment n’ont posé de questions à propos de ma langue. Ils ont probablement un genre de traducteur universel.
Dr ██████ : Bien, merci de votre coopération.
<_Fin du fichier 247-FR-1 >
Note : Le Dr ██████ ne se souvient pas de la réponse dont l'entité a déclaré qu'il l’oublierait rapidement, de plus des interférences sont survenues au même moment dans les enregistrements. Enfin, l'entité semble posséder une profonde aversion pour l’appellation de "musique", lui substituant pour cela celle de "poésie". -Dr Thorac
Un contrat… c’est tout ce qu’il m’a fallu faire pour me retrouver dans cet endroit pourri, dans cette prison où je ne suis qu’un numéro, un cobaye, utilisé par des individus en blouse n’hésitant pas une seule seconde à crever « les classe D » comme moi pour récupérer des «données utiles à la fondation». Le contrat en question, sur le papier, était plutôt intéressant. En échange de mes services pendant deux ans, j’étais libre et mon casier judiciaire était nettoyé au passage.
Sauf que personne ne peut survivre plus de deux mois dans cet endroit. En parlant de mourir, un agent de sécurité venait d’ouvrir ma porte. Il était vraiment imposant, il ne laissait paraître aucune émotion, il était impassible, au travers de son casque on pouvait apercevoir une lueur rouge. Je ne savais pas si cette lueur était réelle ou si elle était le fruit de mon esprit.
«D-5604 ? Me demanda-t-il.
-Oui ?
-Suivez-moi ! Me répondit-il d’une voix glaçante.»
La puissance de sa voix me fit frémir, j’avais l’impression d’avoir la mort en face de moi.
Je me ressaisis et après ces quelques secondes d’hésitation, je me décidai à le suivre ; nous marchâmes pendant plus de 5 min avant d’arriver dans une salle. A l’intérieur celle-ci se trouvait un homme en blouse, plusieurs ordinateurs ainsi qu’une porte.
L’agent qui m’accompagnait prit alors la parole :
« C’est bon Grym je t’ai amené un classe D. dit-il d’une voix claire.
-Parfait ! Commença l’homme, en s’adressant à l’agent puis à moi. Classe D écoutez scrupuleusement ce que je m’apprête à vous dire, il serait fâcheux que vous mourriez lors du test parce que vous ne m’avez pas écouté. Dans cette pièce se trouve une pierre vous allez mettre en contact les différents objets qui seront à votre disposition dans cette salle ensuite… »
Je détestais les scientifiques de cet endroit, je n'avais qu'une envie : les tuer ! Après tout, qu'avais-je à perdre, je le savais très bien, ce qu'ils me disaient n'était que le minimum et un jour ou l'autre j'allais mourir dans cet endroit de merde. Avant que le scientifique n'ait eu le temps de finir son explication. Je senti l'agent de sécurité relâcher son attention. Pris par ma haine nouvellement créée envers le personnel de cet endroit, je saisis l'occasion en donnant un coup rapide et puissant à l'agent qui, réussi à me rendre un coup et que je n'eus le temps de lui donner un second coup. Malgré sa contre-attaque je réussis à prendre l'avantage et lui assener un dernier coup à la tête, le faisant sombrer dans l'inconscient.
Le scientifique quant à se mit à courir dans ma direction, pensant sûrement pouvoir me maîtriser. Grosse erreur !
Je pris immédiatement le P90 de l’agent au sol, le mis en joug, puis tirai tout son chargeur sur le pauvre chercheur. Son corps s’écroula à quelques centimètres de mes pieds. Je contemplai alors mon œuvre. Il était troué de part en part, son visage, à peine reconnaissable, semblait couvert d’une gelée rouge, son sang ruisselait autour de lui ,ses membres étaient écarlate et ça cervelle était apparente. Une peine profonde m’envahis alors, c’était la première fois que je tuais quelqu’un et malgré les circonstances dans lesquels je l’ai tué, je ne pouvais me faire à l’idée que je l’avais réellement exécuté.
Je me retournai alors vers le corps inconscient du soldat, je devais le tuer sinon… non je n’était pas ce genre de personne. Je ne pouvais recommencer à nouveau. Même si cet homme, lui, n’aurait pas hésité une seul seconde pour m’abattre je… Je fus tiré de mes pensées par quelque chose qui m’accrocha la jambe, un liquide coulait rougeâtre et chaud coulait d’un objet au même… Je criai, Sa main…La main du chercheur… elle venait de m’attraper, son corps tout entier était en train de se relever. Comment l’homme sur lequel je venais de vider un chargeur complet de P90 pouvait-il encore bouger, il devrait être mort, il… IL…
Il me regardait, en souriant il continuait de se relever, le regard amusé, un regard glaçant, un regard effrayant, il me fixa ainsi pendant plusieurs longues seconde qui parurent être une éternité. Je sentie une douleur dans la nuque. Elle fut brève, mais foudroyante, me faisant dès lors tomber dans les bras de Morphée.