La maison engloutissante
notation: 0+x

Objet # : SCP-XXXX-FR

Niveau de menace : Rouge

Classe : Euclide

Procédures de confinement spéciales : En raison de sa nature et de son emplacement géographique, SCP-XXXX-FR ne peut être déplacé vers l'un des centres de la Fondation ; il devra donc être constamment surveillée par quatre (4) agents de la Fondation, qui seront logés dans la maison située en face de l'objet pendant une durée indéterminée (ville de Chevannes). Ces agents surveilleront l'objet ainsi que le terrain qui l'entoure, afin d'éviter qu'un intrus ne s'en approche. Un système de tour de garde sera mis en place.

L'objet devra être approvisionné en êtres humains (personnel de Classe D) selon une fréquence hebdomadaire. Tout événement et/ou acte suspect provenant de SCP-XXXX-FR devra être signalé au Q.G européen de la Fondation dans un délai de deux (2) minutes (numéro de téléphone fourni sur place) ; la Fondation fournira alors le double de personnes qu'à l'origine (voir description, paragraphe).

Pour éviter que tout civil s'approche du sujet, les quatre (4) maisons avoisinantes de la rue ont été achetées par la Fondation.

Description : Construite en 1955, SCP-XXXX-FR est une maison d'une superficie d'environ cent (100) m². Elle possède une (1) cuisine, une (1) salle à manger, un (1) salon, quatre (4) chambres et deux (2) salles de bain, le tout réparti sur deux (2) étages.

Tout appareil électronique situé à moins de 20 mètres du sujet cessera de fonctionner correctement, voire s'arrêtera complètement.

La maison, dans sa configuration standard, dégage des ondes électromagnétiques affectant partiellement les différents cortex sensoriels des êtres humains étant à moins de vingt (20) mètres : ceux-ci ressentent une légère nausée, mais une grande attirance envers le sujet : ils se dirigent alors vers ce dernier. Ils commenceront à perdre leurs souvenirs (les chercheurs pensent que lorsqu'un homme s'approche du sujet, les ondes électromagnétiques se font plus intenses, et affectent alors le cortex préfrontal, où sont stockés les souvenirs). Ils finissent par rentrer dans la maison, et n'en sortent plus, leurs souvenirs étant trop flous pour se rappeler ce qu'ils faisaient avant, où ils habitent, etc.

Si la maison n'est pas approvisionnée en êtres humain plus de deux (2) jours, elle dégagera des ondes électromagnétiques à portée plus longue (d'approximativement cinq-cent (500) mètres), attirant ainsi plus de personnes.

Lorsque le sujet est nourri de plus de deux (2) personnes par jour, tout effet néfaste, excepté la perturbation des objets électroniques, s'arrête complètement.

Un examen a révélé que les murs extérieurs de la maison possédaient de petites cavités remplies d'un liquide acide d'origine et de composition inconnue, et qu'ils étaient construits à partir d'un mélange de plâtre et d'ossements pouvant provenir des victimes du sujet.

Le terrain autours du sujet fait mille deux-cents (1200) m² ; un examen a révélé des ossements enfouis dans le sol, à deux (2) mètres de profondeur.

Les chercheurs ont émit l'hypothèse que SCP-XXXX-FR forcerait les êtres humains en son sein à se positionner verticalement contre les murs intérieurs ; le sujet projetterait alors l'acide sur le corps de la victime, et les "aspirerait" à travers le sol ; les ossements seraient rejetés dans les murs, puis dans le sol (les ossements dans les murs paraissant plus récents que ceux dans le sol). Ainsi, la maison est comparable à un organisme vivant : lorsqu'elle n'est pas assez nourrie, elle cherche plus de nourriture ; lorsqu'elle est trop nourrie, elle est "somnolente", et ne cherche plus de nourriture pendant tout le temps de sa digestion ; et tout ce qui n'est pas comestible est rejeté de l'organisme.

Addendum XXXX-FR-01 :

Interrogé : Paul Mercylle, personnel de Classe D
Interrogateur : Dr. ████

Avant-propos : Paul Mercylle a été attaché puis jeté dans le terrain entourant le sujet, afin que la Fondation connaisse précisément les effets de celui-ci sur ses victimes.

Dr. ████ : Qu'avez vous ressenti lors des premiers instants ?

Paul Mercylle : Je sais pas trop, c'était bizarre… je crois qu'au début, j'avais juste envie de vomir …

Dr. ████ : Avez-vous régurgité ?

Paul Mercy : Euuh … Non, je crois pas … de toute façon, mes souvenirs d'avant sont assez flous.

Dr. ████ : Avant quoi ?

Paul Mercy : Avant que je ressente enfin l'attirance envers elle.

Dr. ████ : Par elle, vous entendez …

Paul Mercy : Elle. La maison.

Dr. ████ : Je vois. Qu'avez-vous ressenti ensuite ?

Paul Mercy : Je … hum … c'est personnel, je …

Dr. ████ : Dites-le moi. Ça restera confidentiel, c'est promis.

Paul Mercy : Bon … Je ne sais pas exactement, j'avais l'impression que la maison grossissait et remplissait mon champ de vision … En tous cas, je ne voyais plus qu'elle. Et j'ai ressenti un truc bizarre, je crois que ça venait de ma tête … je ne sentais plus rien, plus aucune sensation, et j'avais l'impression … qu'elle m'appelait, je sais pas, c'était vraiment étrange … j'entendais comme une voix dans ma tête qui me disait de rentrer, de m'installer confortablement, de boire un bon café, et de me reposer. Moi au début je voulais pas, j'avais juste peur, mais après …

Dr. ████ : Attendez un instant. La voix, étiez-vous sûr de l'entendre ? D'où provenait-elle ?

Paul Mercy : Je sais pas d'où elle venait … d'où elle vient … peut-être simplement de ma tête.

Dr. ████ : Entendez-vous par là que vous entendez encore aujourd'hui cette voix

Paul Mercy : Laissez-moi y retourner.

Dr. ████ : Où ?

Paul Mercy : Vous êtes stupide ? Dans la maison ! Je veux y retourner! Maintenant ! Cette vois est insupportable, je n'en peux plus, pitié, pitié, pitié !

Dr. ████ : Je crains que ce ne soit possible monsieur. Continuez.

Paul Mercy : Non … Je sais même plus où j'en suis … Je me rappelle de rien à part cette envie ! Je veux y retourner !

Dr. ████ : Vous ne vous souvenez plus de rien ? Vraiment ?

Paul Mercy : Non. Rien du tout. Laissez-moi y retourner. Je vous en prie !

Dr. ████ : Vous n'avez aucun souvenir de votre vie d'avant ?

Paul Mercy : Je vous l'ai déjà dit ! Rien !! Laissez-moi y retourner, ou laissez-moi simplement tranquille.

Discours de clôture : Paul Mercy a complètement cessé de parler après cela. Il est mort deux jours plus tard d'un arrêt cérébral.

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