Objet # : SCP-197-FR
Niveau de Menace : Vert ●
Classe : Keter
Procédures de confinement spéciales : En raison de sa nature, il est impossible de confiner SCP-197-FR. Le satellite KVF-201█████ doit maintenir un contact constant avec le Site-Gimel et est chargé d'enregistrer les transmissions provenant de l'anomalie. Toute transmission doit être retransmise au pôle décryptage du Site-Gimel, puis archivé dans la base de donnée assignée au matricule 197A.
Description : SCP-197-FR est la référence utilisé par la Fondation pour désigner un ensemble d'émission radio d'extrêmement basse fréquence (approximativement █.██ Hz) provenant d'un point éloigné proche de l'axe d'orbite de Cérès (Coordonnées : [DONNÉES SUPPRIMÉES]), bien qu'il soit impossible à une onde radio de parcourir la distance requise (Approx. 1.94 UA). L'origine de ces émissions radio demeure inconnu à ce jour.
L'anomalie fut détectée pour la première fois en 19██ par le satellite KVF-201█████, alors utilisé par le SIS. L'agent Matt ████████ (à ce moment-là infiltré dans le gouvernement britannique) prit contact avec la Fondation, qui réquisitionna et modifia le-dit satellite dans le but évident d'observer SCP-197-FR.
Après décryptage, il fut révélé que le contenu des émissions radio se sont avérés être des messages d'appel à l'aide, des appels de détresse ainsi que des ordres militaires (Voir Addendum 197A-01) exprimés dans un langage proche du grec ancien.
Addendum 197A-01 : Transcriptions partiellement décryptées par l'équipe en charge de l'anomalie :
LOG NO58V
Date d'enregistrement : ██/██/19██
Durée : 34''
Type : Message d'ordre."Ordre de retrouver *intraduisible* il le faut. Peu de temps restant. Grossière erreur perpétrée par *intraduisible*, payé avec sa vie.. Nous sommes les derniers. Utiliser *intraduisible*. Dernière chance offerte. Impossible de permettre échec."
(Message passé en boucle deux fois).
LOG NO124V
Date d'enregistrement : ██/██/19██
Durée : 41''
Type : Dialogue (2 voix distinctes).A : Devoir envoyer *intraduisible*. *intraduisible* est la seule solution.
B : Chef acceptera jamais. *intraduisible* vraiment inhumain.
A : Pas d'autre choix possible. Nous devons rattraper les erreurs commises par *intraduisible*. Sinon avons perdu notre seconde chance. *intraduisible* et fin de l'espèce humaine.
B : Nous devons demander de l'aide à *intraduisible*.
A : Impossible ils sont déjà tous parti.
LOG NO142V
Date d'enregistrement : ██/██/20██
Durée : 7''
Type : Appel à l'aide.S'il vous plait *intraduisible*. Quelqu'un. Ce sera bientôt la fin de tout.
LOG NO1147V
Date d'enregistrement : ██/██/20██
Durée : 9''
Type : Ordre.Avons retrouvé *intraduisible*. Déclencher *intraduisible*. Faites vite. Il s'agit du seul salut.
.
Objet # : SCP-197-FR-02
Niveau de Menace : Rouge ●
Classe : Keter
Procédures de confinement spéciales : Toute instance détectée de SCP-197-FR-02 doit être maîtrisée, désarmée et contenue dans une cellule de 3 mètres sur 3 mètres séparée d'au moins 8 mètres du reste du site. 2 caméras doivent être installées et les mouvements de l'entité doivent être observés en tout temps. Au moindre gain d'agressivité, l'entité doit être maîtrisée à l'aide d'un constricteur magnétique modèle FC112-RA.
En cas de tentative de brèche de confinement, l'entité doit être incinérée à l'aide d'un dispositif TherM-224B. En cas de brèche de confinement ou d'une apparition en milieu urbain d'une instance de SCP-197-FR-02 la FIM Nu-24 "Francs-tireurs" doit être chargée de neutraliser l'(les) entité(s).
Description : SCP-197-FR-02 est une entité humanoïde, mesurant approximativement 2 mètres de hauteur, composée d'un exosquelette (sus-nommé "harnais") crée à partir d'une technologie inconnu et d'un cadavre humain meurtri et en état de décomposition avancée. Malgré l'état de son porteur, le harnais possède une intelligence et un instinct propre.
Au moment où une instance de SCP-197-FR-02 établie un contact visuel avec un être humain, l'entité rentre en mode actif et tente par tous les moyens en sa possession, incluant la force, de se rapprocher de la personne.
Quand la distance entre les deux individus est inférieure à 5 mètres, un vrombissement semblable au bruit d'un moteur électrique est émis par le harnais. Après une durée de 5 secondes environ, l'être humain convulse et meurt abruptement. Après observation, il s'est avéré que le bruit du harnais augmente au fur et à mesure des victimes.
Une autopsie de ses dernières montre un arrêt soudain et totale de toutes les fonctions vitales. Des expériences menées avec des sujets de test munis de systèmes de surveillance des signes vitaux démontre une disparition subite de toute activité électrique à l'intérieur du corps au moment de l'acte.
Après visionnage des films de caméra de sécurité, il a été découvert que l'état de décomposition de l'humain engoncé dans le harnais s'était considérablement réduit après l'élimination de ██ personnes.
Les instances de SCP-197-FR-02 sont capables de se défendre en cas d'agression et ce, de plusieurs manières possibles :
- Deux lance projectiles explosifs (vitesse des projectiles et capacité de munitions encore inconnu à ce jour), chacun fixé sous un bras.
- Force surhumaine. En effet, la troisième instance SCP-197-FR-02, privée de son armement principal a été observée à lancer sur plus de 20 mètres des troncs d'arbres et des rochers de plusieurs centaines de kilogrammes sur des hélicoptères de combat de la FIM Nu-24.
La neutralisation des instances de SCP-197-FR-02 est une tâche ardue même pour un groupe d'intervention lourdement armée et entraînée et ce, à cause de la force, de la capacité combative et de l'extrême endurance des entités. Néanmoins, la destruction du point central du harnais à l'aide d'une arme à munition explosive dotée d'une forte pénétration de blindage permet l'arrêt total du champ mortel et des réponse cognitives des instances de SCP-197-FR-02.
Les apparitions d'instances de SCP-197-FR-02 sont impossibles à prévoir, les seules certitudes acquises par les chercheurs sont que l'arrivée d'une entité est systématiquement précédé par un bruit de décharge statique (l'hypothèse principale étant qu'un fort dégagement d'air et/ou un subite changement de pression en est la cause), et que la plupart des instances apparaisse aux États-Unis, de plus en plus vers le nord.
À ce jour, neuf instances de SCP-197-FR-02 sont apparues. Ci-dessous le lieu, date de découverte et statut de chaque instance :
SCP-197-FR-02-A : 12Km N de Las Vegas, Nevada. ██/██/20██. Statut : Neutralisé.
SCP-197-FR-02-B : 3Km O de Battle Mountain, Nevada. ██/██/20██. Statut : Confiné avec succès.
SCP-197-FR-02-C : Mt Albert, Colorado. ██/██/20██. Statut : Neutralisé.
SCP-197-FR-02-D : Mt Albert, Colorado. ██/██/20██. Statut : Confiné avec succès Neutralisé.
SCP-197-FR-02-E : Mt Albert, Colorado. ██/██/20██. Statut : Neutralisé.
SCP-197-FR-02-F : [DONNÉES SUPPRIMÉES]
SCP-197-FR-02-G : [DONNÉES SUPPRIMÉES]
SCP-197-FR-02-H : [DONNÉES SUPPRIMÉES]
SCP-197-FR-02-I : ██████████, New Hampshire. ██/██/20██. Statut : Confiné avec succès (Voir Addendum 197B-04)
Addendum 197B-01 : Après ██ mois de silence, les émissions reprennent (à █ jours d'écart avec les premières apparitions de SCP-197-FR-02) :
LOG NO167V
Date d'enregistrement : ██/██/20██
Durée : 7''
Type : Ordre.Ici *intraduisible*, demande état. Répondez.
LOG NO171V
Date d'enregistrement : ██/██/20██
Durée : 10''
Type : Ordre.À tous les *intraduisible*. Notre sort repose sur vous.
(Ce message est répété deux fois).
Addendum 197B-02 : ██/██/20██. SCP-197-FR-02-D arrive à briser son confinement. ██ gardes meurent dans la bataille pour la neutralisation de l'entité. Peu avant sa destruction, SCP-197-FR-02-D émet un message radio par l'intermédiaire de son harnais, sur la même fréquence que celle utilisée par la source de SCP-197-FR-01 (Voir Addendum 197B-03).
LOG NO001G
Date d'enregistrement : ██/██/20██
Durée : 10''
Type : Réponse.Ici *intraduisible*. Avons retrouvé capacité. Sous attaque. La mort arrive. Avons localisé *intraduisible*. (Pause) Nous allons survivre.
Addendum 197B-03 : ██/██/20██. SCP-197-FR-02-F, G et H apparaissent à [DONNÉES SUPPRIMÉES]. Il est maintenant certain que [DONNÉES SUPPRIMÉES] ait la même origine que SCP-197-FR-01 et SCP-197-FR-02.
Addendum 197B-04 : ██/██/20██. Apparition et localisation de SCP-197-FR-02-I dans le village de ██████████, New Hampshire. À l'arrivée de la FIM Nu-24, l'ensemble de la population du village avait été exterminée. SCP-197-FR-02-F était presque entièrement régénéré. L'entité se mit alors à parler dans un anglais avec un fort accent étranger, annonçant sa réédition sans condition et désactivant son anomalie mortelle à courte portée. Elle est ensuite appréhendée et emmené au Site-Gimel pour interrogatoire.
Addendum 197B-05 : Extrait de l'interrogatoire de SCP-197-FR-02-I
Interrogé : SCP-197-FR-02-I
Interrogateurs : Dr ███████ et Agent ██████████DÉBUT ENREGISTREMENT
Agent ██████████ : Commençons. SCP-197-FR-02-I, répondez à cette première question, que venez-vous faire sur Terre ?
SCP-197-FR-02-I : Notre nom est ██████.
Agent ██████████ : Très bien. Maintenant, ██████, répondez à la question.
SCP-197-FR-02-I : Nous cherchons [DONNÉES SUPPRIMÉES].
Agent ██████████ : Qu'est-ce que [DONNÉES SUPPRIMÉES] ?
SCP-197-FR-02-I : Un cadeau qui nous a été fait, pour nous permettre de survivre.
Agent ██████████ : Et pourquoi pensez vous que c'est nous qui l'avons ?
SCP-197-FR-02-I : Vous ne pouvez pas le cacher. Il se situe ████████████.████████████
Le Dr ███████ a un sursaut.
Dr ███████ : Comment savez-vous ?
SCP-197-FR-02-I : Nous pouvons détecter son énergie. Vous en avez fait usage. De nombreuses fois.
Agent ██████████ : Vous voulez le récupérer ?
SCP-197-FR-02-I : Ne soyez pas idiot. Nous n'avons ni les capacités, ni ressources nécessaires pour le faire.
Agent ██████████ : Le détruire ?
SCP-197-FR-02-I : Votre civilisation doit véritablement être barbare pour n'avoir que le vol et la destruction en tête.
Agent ██████████ : Il y a peu, votre simple présence nous aurait vidés en un instant.
SCP-197-FR-02-I : Nous ne pouvons faire autrement. Le voyage est violent et nos corps n'y résiste pas. Nous n'avons pas trouvé d'autre moyen. D'autant que cela nous permet de nous adapter.
Pendant trente-deux secondes, aucune personne ne prononce un mot.
Agent ██████████ : Qu'est-ce que vous voulez ? Répondez maintenant.
SCP-197-FR-02-I : Amenez-moi près de [DONNÉES SUPPRIMÉES]. Un kilomètre suffirait.
Agent ██████████ secoue la tête.
SCP-197-FR-02-I : C'est un échange que je vous propose.
Dr ███████ : Et qu'auriez-vous à nous offrir ?
SCP-197-FR-02-I : De l'aide.
FIN ENREGISTREMENT
Addendum 197B-06 : ██/██/20██. Au moment d'un changement dans la ronde de garde à la surface du Site-Gimel, deux nouvelles instances de SCP-197-FR-02 font leur apparition. Avant que toute action ne fut entreprise contre eux, les deux entités s'écroulèrent au sol, inanimé, champ nocif désactivé. Une minute plus tard, le même phénomène se déroule pour toutes les instances connues, excepté SCP-197-FR-02-I. Toutes les autopsies arriveront à la conclusion d'un arrêt simultanées des fonctions vitales et de l'alimentation interne du harnais. Quand SCP-197-FR-02-I fut interrogé quant à la nature de cet événement, ce dernier répondit que cela "était un gage de bonne foi de leur part".
Trois minutes après la fin de cette entrevue, un échange d'émission radio fut capté entre SCP-197-FR-02-I et l'origine de SCP-197-FR-01 :
LOG NO189V
Date d'enregistrement : ██/██/20██
Durée : 16''
Type : Réponse.Ici *intraduisible*. Avons établi contact avec peuple local. Demande de cessation de la mission par les autorités dirigeantes. Accéder à la demande amène à de grandes chances de réussite de l'objectif.
(Ce message est répété deux fois).
LOG NO190G
Date d'enregistrement : ██/██/20██
Durée : 10''
Type : Réponse.*intraduisible*, nous recevons votre message. Merci, par *intraduisible*. Nous pensions que cela serait un échec. Votre rapport sera renvoyé au *intraduisible*. Enverrons ordres le plus rapidement possible.
LOG NO191G
Date d'enregistrement : ██/██/20██
Durée : 10''
Type : Réponse.Ici *intraduisible*. Vous avez la bénédiction de *intraduisible*. Nous n'avons plus d'autres solution. Envoyez *intraduisible* le plus vite possible.
Addendum 197B-06 : ██/██/20██. Sur ordre personnel de O5-██, SCP-197-FR-02-I est amené à la limite nord de la Zone-█████12 minutes 25 minutes plus tard, une transcription provenant de la Terre est détectée par le satellite KVF-201█████. Cette transcription dure 5 heures 26 minutes 30 secondes, période pendant laquelle SCP-197-FR-02-I ne manifeste aucune réaction ni mouvement. L'entité sera ensuite raccompagné par la sécurité à sa cellule.
À ce jour du ██/██/20██, cette transcription n'aura été traduite qu'à 7%, du fait de sa complexité et du manque de connaissance du dialecte technique utilisé par SCP-197.
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À L'ATTENTION DU LECTEUR

ITÉRATION UNIQUEMENT ACCESSIBLE AUX MEMBRES EN POSSESSION DE L'ACCRÉDITATION 5 ET 4/OMICRON.
TOUTE TENTATIVE D'ACCÉDER AU DOCUMENT ACTIVERA INSTANTANÉMENT UN AGENT MÉMÉTIQUE NUMÉRIQUE NON LÉTAL. TOUTE PERSONNE NON ACCRÉDITÉE SERA IMMÉDIATEMENT NEUTRALISÉE ET ÉVACUÉE PAR LE PERSONNEL DE SÉCURITÉ POUR INTERROGATOIRE.
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Accès autorisé.
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Objet # : SCP-197-FR
Niveau de Menace : Vert ●
Classe : Thaumiel
Procédures de confinement spéciales : En raison de sa nature, il est impossible de confiner SCP-197-FR-3 (Source de SCP-197-FR-1). Le satellite KVF-201█████ doit maintenir un contact constant avec le Site-Gimel et est chargé d'enregistrer les transmissions provenant de l'anomalie. Toute transmission doit être retransmise au pôle décryptage du Site-Gimel, puis archivé dans la base de donnée assignée au matricule 197C. Le contact avec l'agent de liaison ██████ doit être fait dans un intervalle d'une semaine maximum.
SCP-197-FR-2 doit être contenu dans une cellule de 5 mètres sur 3.5 mètres, meublé selon son goût. Le seul appareil électronique admis dans un rayon de 15 mètres autour de l'entité et l'interphone lui servant à contacter ses agents de garde, en cas de demande particulière ou de demande de sociabilisation. Toutes les demandes formulées doivent être acceptées dans la mesure où celles-ci n'inclut pas :
- L'acquisition d'un appareil électronique.
- La permission de se déplacer hors de l'enceinte de confinement hors du périmètre de sécurité 2.
- Le fait d'aborder dans une discussion le rôle et le but de la Fondation.2
- Le fait d'aborder dans une discussion la présence de groupes d’intérêts extérieurs (prioritairement : l'Insurrection du Chaos et la Main du Serpent).
- [DONNÉES EXPURGÉES]
Description : SCP-197-FR-1 est la référence utilisé par la Fondation pour désigner un ensemble d'émission radio d'extrêmement basse fréquence (approximativement █.██ Hz) provenant d'un point éloigné proche de l'axe d'orbite de Cérès (Coordonnées : [DONNÉES SUPPRIMÉES]), bien qu'il soit impossible à une onde radio de parcourir la distance requise (Approx. 1.94 UA). Suite à la mise en place du plan 197-Appollo, il a été découvert que l'émission est originaire d'un trou de ver limité (moins de ██m3), relié à la dimension ██████-FIVVF12203
L'anomalie fut détectée pour la première fois en 19██ par le satellite KVF-201█████, alors utilisé par le SIS. L'agent Matt ████████ (à ce moment-là infiltré dans le gouvernement britannique) prit contact avec la Fondation, qui réquisitionna et modifia le-dit satellite dans le but évident d'observer SCP-197-FR-1.
Après décryptage, il fut révélé que le contenu des émissions radio se sont avérés être des messages d'appel à l'aide, des appels de détresse ainsi que des ordres militaires (Voir Addendum 197A-01) exprimés dans un langage proche du grec ancien.
SCP-197-FR-2 est un être humain de sexe masculin et d'âge moyen, mesurant 1 mètre 92 et pesant 69 Kg. Les anormalités les plus fragrantes de l'entité comprennent une peau pâle, la présence de nombreuses cicatrices, l'absence de cheveux. Au cours de tests, le sujet a démontré une grande intelligence, et un sens de l'observation hors-norme. Un exosquelette réalisé dans un métal inconnu (sus-nommé "harnais") est fixé au corps au niveau du dos, des épaules, des coudes, des genoux, des mains, des pieds et de l'arrière du crâne. Ce dernier possède plusieurs propriétés anormales :
- Développement aigües des 5 sens du sujet,
- Développement chez le sujet de la capacité ressentir les champs électro-statiques
- Développement de la puissance musculaire du sujet,
- Absorption rapide des courants électriques de tout corps humain dans la proximité du harnais (> 5 mètres). Ces courants électriques sont ensuite utilisés pour alimenter une machine permettant la régénération des tissus cellulaires de l'entité. Peut être désactivé,
- Développement du traitement des informations du sujet,
- Capacité à envoyer des émissions radios crypté dans de très basses fréquences.
Capturé le ██/██/██, le sujet s'est rendu à la Fondation dans le but de cesser les hostilités tels qu'elles sont décrites dans l'itération B du document SCP-197-FR. Il fut exprimé par sa personne le souhait de coopérer à la Fondation jusqu'à la mort physique probable dudit sujet.
Suite à l'opération Hadrien4, l'entité est devenu le relais entre le service de communication du site-Gimel et SCP-197-03. De ce fait, à partir du ██/██/██, l'entité est un résident permanent du site-Gimel.
À compter du ██/██/██, SCP-197-FR-02 a permis de livrer à la Fondation plus de ██Tb de donnée variées tels que des plans de constructions militaires, utilitaires, des modèles sociologiques, économiques ainsi que nombre d'ouvrage culturels, tous issus de SCP-197-FR-03 ou de l'███████ N███ dont l'entité est issue5.
SCP-197-FR-03 est la dénomination commune utilisé par le personnel possédant l'accréditation 4/OMICRON et 5 (Ex: personnel accrédité du site-Gimel) pour décrire la population vivant sur l'exoplanète habitée V4-X█████. Cette dernière n'est pas présente dans ce qui est considéré comme le plan universel basique dans lequel la Voie Lactée se situe. D'après les informations transmises par le gouvernement de SCP-197-FR-03, par l'intermédiaire de SCP-197-FR-02, la planète se situe dans une dimension de poche telle que décrite dans l'ouvrage Distorsion de l'espace, Mutation du temps, de G. Xanatov.
Envoyés:
Situation socio-éco-culturelle d'SCP-197-FR-03
Ordinateur SPL
Générateur à micro univers
Autre création impossible
Harnais modulaire
Création de nourriture rapide à partir de restructuration moléculaire
Littérature
Religion
Partie I
"Tu dois savoir."
"Ta gueule."
"TU"
"DOIS"
"SAVOIR"
"Ferme ton clapet diarrhéique!"
"Non."
"Pourquoi NON!?"
"J'ai pas envie."
"T'es vraiment un gros chieur."
"Je suis ton toi intérieur après tout."
"Ta gueule avec tes histoire de "toi intérieur". Toute cette merde n'est qu'un bon dieu de rêve."
"On dirait que t'essaye de te rassurer que t'es seul dans ta tête."
"Je suis seul dans ma tête."
"Et si c'était pas le cas?"
"Je savais que ces séances de yoga à la con m'aideraient pas."
"On va bien voir. C'est quoi la dernière chose dont tu te rappelles?"
"Je me suis couché sur la banquette, le temps qu'on me ramène un pieu convenable, un bureau sur quoi rouler mes feuilles de beuh et-
"Je parlais pas de ça! Des souvenirs plus anciens!"
"Ah? Euh… Je… me rappelle d'être arrivé au site Aleph. En bus, ouais, en bus. Et y a un mec qu'est venu me causer pour rejoindre son équipe de bras cassés et-"
"JE PARLAIS PAS DE CA NON PLUS! Remonte plus loin!"
"Je…putain c'est flou."
"Essaye quand même."
"Je me rappelle d'une salle, grise, poussiéreuse. Un truc dans le genre. Je me rappelle… que j'avais discuté avec un gus."
"Il ressemblait à quoi?"
"Il avait une coupe afro."
"Wow ça m'étonne pas que tu te souviennes que de ça. C'est la coupe que t'avais pendant tes années lycées."
"Ah ouais?"
"Ouais. Et c'était nul à
Il était trois heures passées. Le Docteur Kody Steakay venait de se réveiller d'une "sieste" quelque peu prolongée par l'aide de certains adjuvants. Il était d'une humeur quelque peu massacrante. Enfin, plus que d'habitude.
"Merde, combien de temps j'ai dormi?"
Son regard se tourna alors vers la salle dans laquelle il s'était assoupi: ce qui semblait être une pièce de bureau pas encore aménagé, dont les seuls éléments présents étaient un canapé à la retraite sur lequel se tenait le scientifique, trois paquets de cartons qui faisaient facilement office de tabourets tant ils étaient remplis, et assez de poussière pour tuer un asthmatique en moins de temps qu'il faudrait pour s'en apercevoir.
Ces imbéciles devaient livrer tout le mobilier avant vingt-deux heures. Visiblement, la ponctualité fait aussi défaut à la Fondation.
On toqua soudain à la porte. Le scientifique sortit des miettes de concentration des limbes de son sommeil et se dirigea d'un pas lent vers la porte.
"Vous êtes bien le Docteur Steakay?"
"C'est pour quoi?"
"Enfin! Ça fait deux heures qu'on poireaute ici. C'est pour amener votre matériel et mobilier… Enfin, surtout, le mobilier. Vous avez pas spécifié grand chose côté matériel scientifique."
"Vous m'avez ramené la tour d'ordinateur que j'avais demandé?"
"Oui, mais-"
"Alors, tout est bon. Si de matériel j'ai besoin, des demandes je referais."
"Vous savez, vous devez passer par le terminal logistique pour"
"Merci, je connais la procédure. Ah, et même si vous êtes là depuis deux heures, vous avez quand même un retard de trois heures. Vous êtes forts dans votre genre."
Le livreur resta silencieux quelques secondes, puis ajouta:
"Vous pouvez ouvrir la cloison?"
"La quoi?"
"Le mur là, c'est une cloison. Vous voyez le bouton? Appuyez dessus."
Le livreur désigna un bouton sur le mur de la porte. Le Doc appuya dessus, ce qui produisit un léger cliquetis, suivit d'un bourdonnement. Le mur se désolidarisa alors d'un côté, se rétracta et coulissa dans le mur, ne laissant que la portion où se situait la porte, laissant ainsi apparaître la pièce extérieur au bureau: une grande suite de couloirs, dont la largeur dépasse aisément les quatre mètres.
"Ah oui, pas mal."
"Vous avez pas lu le papier qu'on vous avait donné?"
"Quel papier?"
"Bon laissez tomber. Voici la livraison. Une commode, deux étagères, deux multiprises, la lampe de bureau, la tour d'ordinateur, le moniteur 24 pouces, le clavier, la souris et les posters que vous nous avez demandé et"
"Vous m'avez trouvé un bureau?"
"Oui. Par contre, vous aurez besoin de la notice d'utilisation."
"Pourquoi une notice pour un bureau déjà monté?"
"C'est un objet anormal. Vous avez de la chance. Normalement c'est le professeur Holt qui devait le récupérer mais compte tenu des circonstances et des règles de sécurités…"
"Ouais, ouais, je vois."
"De toute façon, les explications sont dans la notice et on a ajouté des post-it sur les tiroirs. Ah, et si certains sont soudés, c'est tout à fait normal."
S'ensuivit alors un ballet de déménageur ramenant les différents éléments de conforts que le scientifique avait demandé. Ceci fait, le livreur tendit un papier au Docteur Steakay:
"Voici le recommandé."
Le scientifique signa rapidement, ne désirant alors qu'une seule chose: prendre congé de ces emmerdeurs professionnels.
"Et, hmm…"
"Quoi?"
"Un merci, peut être? Vous savez, tous nos boulots sont fatigants et…"
"Va te faire voir, ça marche aussi? Maintenant, partez."
Et ils s'en allèrent, sans dire un mot de plus. Kody cru pouvoir se reposer quelques temps encore, quand un secrétaire, visiblement pressé par le temps, un téléphone à la main, courut jusqu'à lui.
"Quoi encore?"
"Téléphone, pour vous, monsieur."
"Ah bon? Et c'est qui?"
"Un certain Docteur Holt."
Il resta indifférent quelques secondes, puis prit le téléphone des mains du garçon.
Encore des emmerdes en perspective.
Partie II
"Bon, on en était où ?"
"…"
"Eh, je te parle."
"La ferme. Je réfléchis."
"T'auras tout le temps de réfléchir une fois réveillé."
"Putain mais pourquoi je me suis embarqué dans tout ça ?"
"Parce que tu voulais retrouver ta mémoire ?"
"C'est aussi la tienne."
"Certes."
"De toute manière je parlais pas de ça, je pensais à la Fondation."
"Hmm, voyons… T'était passionné de paranormal, tu voulais même construire un téléphone micro-onde pour envoyer des SMS dans le passé, comme celui que t'avais vu dans cet anime japonais à la con."
"C'est vrai ? Putain je m'en rappelle pas."
"Ah ? Bon ben voila, on commence à faire des progrès."
"Pas faux… Et après ?"
"Et après t'es rentré dans un p'tit labo underground. T'as faillis fumer l'intégralité du bâtiment en renversant de l'hydrogénocarbonate liquide sur le sujet végétal G3b-Prototype. Et la Fondation t'as récup' après que tu te sois expliqué devant les flics."
"Putaaain… Ouais ça commence à me revenir."
"Tu vois que cette thérapie elle t'aide."
"Encore heureux, vu ce que j'ai raqué. Dis, tu te rappellerais pas d'autres trucs ?"
"Eh non. Ce sera tout pour aujour-"
"ALLER BON DIEU! Maintenant que ça donne des résultats."
"Malheureusement on peut pas déterrer plus. Pour deux raisons. La première, c'est que c'est un procédé assez aléatoire et on obtient des résultats que dans certains stades du sommeil."
"Et la deuxième ?"
"On t'appelle."
"Hey, Steakay !"
Oh mon dieu. Pas lui.
"Docteur Holt ! Quel plaisir de vous voir !" lança Kody, un sourire plus que faux sur le visage.
Il ne se souvenait même pas quand il s'était endormit. La dernière chose dont il se rappelait était…
D'avoir donné rendez-vous à ce crétin.
Le Docteur Holt appuyait son épaule contre le cadre de la porte du bureau de Steakay. Des nombreux freaks présents parmi les binoclards de la Fondation, Holt était surement le plus intelligent, et le plus "normal" d'entre eux, mais aussi le plus gonflant. En fait, il était aussi intelligent que têtu, et ce dernier trait de caractère lui a valu de retourner à l'âge de la Seconde. Cela l'a rendu débordant d'énergie. Pour ne pas dire hyperactif par moment.
"Qu'est-ce qui vous amène, Docteur holt ? Vous êtes venu piquer du café ?"
Le Docteur Holt, qui n'essayait même pas de cacher sa timbale, éclata de rire.
"Roh allons, Steakay ! Appelez-moi Holt ! Et puis," Il marqua une pause. "Ce n'est pas comme si vous manquiez de café."
Et il rigola de plus belle pendant que Kody en était encore à essayer de reconnecter ses neurones après son réveil précipité. ils ne se connaissaient que depuis quelques jours et ce petit con commençait déjà à dépasser les limites de la familiarité. A tous les coups, l'histoire de "la machine à café gratuite et infinie du bureau de Docteur Steakay" allait se rependre comme le VIH dans un bordel thaïlandais (si ce n'était pas déjà fait).
"C'est pas faux, et tant que vous ne rameutez pas tout le corps scientifique du Site-Aleph-"
Sa phrase mourut dans sa bouche quand il entre-aperçut un individu derrière Holt. Ce dernier arborait toujours le même sourire goguenard qui donnait des envies de meurtre au Doc.
"J'ai pensé intéressant de vous présenter un de mes proches col-"
"Nous nous sommes déjà rencontrés."
Les mots quittèrent la bouche de l'invité de manière aussi lente et maladive que les réveils de Kody sont d'habitude.
"En effet, Docteur Frog."
Impossible de savoir si c'était son vrai nom ou juste un surnom idiot qu'on lui avait donné à cause de son teint aussi blafard que la peau d'un batracien. il était l'un des voisins de bureau de Steakay, ce dernier considérait d'ailleurs l'individu comme une connaissance penchant plus vers la catégorie "ami" que vers la catégorie "crétin pompeux" (dont Holt se rapprochait indubitablement).
Depuis leur première rencontre, Kody avait décelé quelque chose d'intéressant chez ce marginal, qui le rendait différent du reste des binoclards, et, assurément, une anomalie plus "normale" que celle que Holt avait écopé pour avoir joué au con avec un objet anormal.
En réalité, le Doc trouvait Frog plus attractif qu'un Holt, car il semblait autant dans son élément qu'un pigeon dans un aquarium. Son teint blanc laiteux, sa coupe de cheveux beaucoup trop propre sur elle alors que des débuts de de gras commençaient à apparaître, des tatouages qui dépassaient des manches de sa chemise froissée et des traces de piercing et de boucles d'oreille ne trahissaient que trop bien l'ancienne vie du scientifique. Presque étrange qu'il se soit retrouvé au département de psycho.
"Vous êtes aussi là pour le café ?"
"Ça dépend. Votre machine fait aussi Cappuccino ?"
Un rire franc partit de la gorge de Steakay, qui sortit aussitôt une bouilloire, une timbale et un paquet de thé.
"J'en doute fort, elle n'a jamais fait que le café noir. un comble pour quelqu'un qui n'aime pas le café."
"Vous vous rattrapez donc sur autre chose pour vous redonner la frite ?"
"On peut dire ça…"
Le Docteur Steakay se leva, attrapa une bouteille d'eau de sous son bureau et remplit la bouilloire. Pendant ce temps, Holt ne s'était pas fait prier pour se "servir" son café. Ce dernier, tout en soufflant sur la tasse, lança:
"Mmh bon. Steakay. J'imagine que vous avez lu les rapports concernant les principales têtes du corps scientifique du Site-Aleph, pas vrai ?"
"En effet."
"Vous savez que nous avons été prévenus de votre arrivée, mais qu'aucune information n'a filtré quant à vos antécédents ?"
Steakay brancha la bouilloire.
"Ah, je ne savais pas."
"Je me demandais comment cela pouvait être possible. Enfin je veux dire, pour bien travailler ensemble, il faudrait savoir un peu comment vous fonctionnez."
Steakay appuya sur le bouton ON de la bouilloire.
"Je trouve ça logique."
"Je le trouve aussi. c'est pour ça que je me demandais: vous étiez où avant d'arriver au Site-Aleph ?"
Steakay versa l'eau chaude dans sa tellière.
"Je doute que cela soit très intéressant."
"Oh allons, je suis sûr que vous avez de nombreuses anecdotes à nous faire parvenir ! Après tout, l'une des seules choses qu'on a bien voulu nous dire, c'était votre talent pour la prise de décision !"
Steakay versa le thé dans sa tasse.
Ses mains commençaient à trembler.
"Holt."
Frog prit la parole pour la deuxième fois depuis le début de la conversation.
"Qu'est-ce qu'il y a ?"
"Vous avez vu l'heure qu'il est ? Le superviseur va nous coller au KD si on revient à la bourre. Et vous avez dis qu'on devait juste faire un "saut" pour saluer notre nouveau collègue, pas mettre le bordel dans son bureau et lui faire passer un interrogatoire."
Holt parut outré. Il fit la moue vers son collègue, avant de se retourner en souriant vers Steakay.
"Comment ? Mais je ne trouve pas que cela ressemble à un interrogatoire. Ça ressemblait à un interrogatoire ?"
Le Doc secoua nerveusement la tête et forma difficilement un substitut de sourire.
"Non, non. Bien sûr que non. Qu'est-ce que j'aurais à cacher de toute manière ?
Holt émit un petit rire. Il pris alors une gorgée de café, qui ne devait pas être à son gout vu la grimace qui fendit son visage.
"Mmf. Pas trop mon truc le café en fait. J'espérais que ce soit quelque chose de plus… léger?
il commença à rire, puis se rendit enfin compte que ses blagues ne prenaient pas. Il se tourna vers Frog.
"Tu as quand même raison. Si on va pas au boulot maintenant, le superviseur va nous assigner à une tâche surement très loin de nos standards habituels. Sur ce, Steakay !"
Il fit signe de la main , puis tourna les talons. Suivit de près par son collègue, il sortit du bureau.
Enfin seul. Steakay se sentit à la limite de la crise de nerf.
Petit con.
Il lui fallait se calmer. Et pour ça, il connaissait un bon moyen.
"Une petite partie me ferait pas de mal, tiens."
Une fois sur son ordinateur, Kody fit quelque chose de tout à fait anodin. Qui lui paraissait tout à fait anodin à ce moment-là, mais qu'il regretta horriblement pour la semaine avenir.
Il consulta sa messagerie.
Et la messagerie interne de la Fondation.
De : Professeur J. Landerson [moc.cerhpelassf|3ednalj#moc.cerhpelassf|3ednalj]
Objet : Premier assignement.
…
…
…
…
…
MMMMMEEEEEEERDE
Partie III
"Qu'est-ce qui fait que l'Homme est important ?"
"Quoi ?"
"Oui, tu sais… Qu'est-ce qui fait que l'Homme est important. Je veux dire, qu'il se croit supérieur, qu'il cherche à se préserver."
"Une dérivée de l'instinct de conservation."
"C'est con."
"Très."
"Je veux dire, l'Homme essaye de se protéger, de se prémunir contre toutes les merdes qui puissent arriver. Et à côté de ça, il se met des beignes."
"Tu parles de l'Homme comme un entité unique."
"…"
"On est loin d'être unique."
"On est les deux à la fois."
"Peut être. Peut être pas."
"Tout dépend du point de vue avec lequel on regarde l'Homme. Du point de vue d'une poule, l'Homme est grand, très grand. Gigantesque même.Il est innombrable. Il occupe un énorme place. une partie de la vie animale tourne autour de lui. C'est comme si… il était Dieu. Il est tout. Il paraît omnipotent, omniscient.
"Si on regarde du point de vue du système solaire, ou même de la Voie Lactée, de l'univers même, l'Homme n'est rien."
"Il est quelque chose, mais d'une multitude si petite qu'il se présente comme un être unique."
"Si tu voyais par la vue d'un être surnaturel, qui à le droit de vie et de mort de toute chose dans la galaxie, et qu'une catastrophe sans précédent… Un essaim de Tyranide par exemple, menaçait l'existence de ton territoire, et que la seule façon de le sauver était de livrer l'Homme, l'espèce entière, à un destin funeste, que ferais-tu ?"
"… Comment est-on arrivé à cette discussion ?"
"Parce que c'est justement en te posant ce genre de question que tu es arrivé à ton état actuel : une coquille vidé de sa substance, sans raccord au monde intelligible."
"-la dernière fois qu'il fait ça !"
"Excusez-le, il dort mal ces temps-ci et-"
"Je n'en ai rien à faire !"
Qu'est-ce que c'est ce bordel ?
Qui est-ce qui l'avait réveillé ? Qui avait osé pénétrer dans le sanctuaire sacré qu'était son bureau et sortir le séant des lieux de ses rêveries peuplées d'actrices japonaise au tour de poitrine improbable ?
En pleine phase de réveil, Steakay commençait déjà à élaborer toute sorte de torture à l'encontre du fautif quand soudain, il comprit que quelque chose clochait.
Il n'était pas dans son bureau.
"C'est la quatrième fois qu'il fait ça en moins d'une semaine ! Les limites de ma patience et de ma résistance à la connerie ont été franchi depuis longtemps !"
Ah, oui ça y est je me rappelle. J'étais en… réunion ?
Pendant ce temps, c'était une véritable tempête de postillon qui s'abattait sur le Doc. Celui qui en était à l'origine (et qui était aussi à l'origine de la bouillie sonore ambiante), était le Professeur Jacob Landerson : éminent scientifique, théoricien de l'effet Xanatov, des flux Nabontsaksnki A et B, et de tout un tas d'autres trucs qui ne présentait pour Steakay aucun intérêt si ce n'est de le faire dormir.
En fait, malgré son pedigree, le Professeur Landerson n'a jamais fait que diriger et donner des ordres aux autres, avec sa maniaquerie habituelle. Une partie des découvertes qu'on lui attribue ne sont d'ailleurs pas de son fait.
Pour faire court, c'était un connard prétentieux, manipulateur et qui attrapait la rage (avec tout ce que ça impliquait) dès que quelqu'un a une tache sur sa chaussure.
"Ça fait TROIS ! TROIS avertissements ! La seule chose que vous méritez c'est que vous soyez rétrogradés en Classe D !"
Ce que Doc K ne voulait pas, Landerson ayant légèrement du mal avec le principe d'économie des ressources humaines.
"Professeur Landerson, puisque je vous dis que ce n'est pas de sa faute ! Il a énormément de choses à faire. Et son horloge interne a encore du mal à s'acclimater et-
Le valeureux scientifique qui défendait la cause du Doc était le Docteur Kamakura. Transféré au Site-Aleph il y a deux ans, personne ne savait quel était son ancien poste. Et visiblement, il rechignait lui-même à en parler. Peut être se trouvait-t-il dans la même situation que Steakay.
Rajoutez à cela un caractère loyal/jovial, des connaissances en dessin d'hentai (apprises lors d'un baito en tant que mangaka assistant), et vous obtenez l'ami dont le Doc a toujours rêvé.
"Je me fous éperdument de ses raisons. Mais le fait est que s'endormir pendant une réunion sur le travail d'équipe m'énerve véritablement ! D'ailleurs, je crois avoir assez soupé de son attitude négligente. Donc je vous prierais, VOUS DEUX, de disparaître. Et je vais vous arranger pour vous trouver un boulot à la mesure de votre hauteur d'esprit."
"Meh. Pourquoi moi ?"
"Taisez-vous et sortez !"
"Quel sac à foutre."
"Je te l'fais pas dire."
"Et je vais encore me faire taper sur les doigts à cause de ce fumier !"
"Ouais."
"En plus ce con nous dit "un boulot à votre hauteur d'esprit" ! Mais pour qui il se prend ?"
"Hmm."
"T'écoutes ce que je dis ?"
Steakay cligna des yeux.
"Hmm."
"Bon, de toute manière je connais une solution à tout ce merdier. Tu vas voir, ça va pas traîner."
"Ah."
"Ouais, j'ai discuté avec certaines personnes à la cafet' et elles disaient que ça fait déjà depuis quelques temps que Landerson pousse le bouchon trop loin. Soit-disant qu'il est pistonné parce qu'il a un frère ou un truc comme ça qui était le boss d'un projet secret et tout, qu'il a un niveau d'accréditation qui existe pas dans le reste de la Fondation."
"C'est des conneries."
"Peut être, j'en sais rien. Mais le truc, c'est qu'il a l'administration "avec lui"."
"Et à qui on va se plaindre alors ?"
Un sourire carnassier fendit le visage de Kamakura.
"La sé-cu-ri-tééééé."
Steakay le regarda, interloqué.
"Qu'est-ce que la sécurité vient faire là-dedans ?"
"Normalement, pas grand chose. Mais il y a que depuis quelques temps, le Site manque de personnel de commandement qualifié et des failles de discipline sont restées ouvertes trop longtemps. Pour répondre à ça, le commandement a eu la meilleure idée du siècle."
"À savoir ?"
"Mettre un vét' du DS à la section disciplinaire."
"T'es sûr qu'il a pas des trucs plus importants à faire que de nous recevoir ?"
"T'inquiète pas pour ça. Il a pas un planning très chargé pendant les périodes "creuses". Suffit de prendre rendez-vous à l'avance."
"Attend, t'avais déjà calculé ça à l'avance?"
Kamakura haussa les sourcils avec un air malicieux. Il toqua à la porte qui nous faisait face.
Aucune réponse.
"T'es sûr qu'il est là ?"
"Mais oui, t'inquiète."
Plusieurs minutes s'écoulèrent, puis les deux scientifiques entendirent quelqu'un hausser la voix.
"…il refuse ? Envoyez les escouades Delta et Gamma l'intercepter dans le couloir trois du bâtiment H et le prendre en sandwich… Oui… rappelez moi quand vous en aurez fini…"
"Okaaay." lança Steakay.
Kamakura toqua de nouveau à la porte.
"…Quel crétin, il croit pouvoir faire ce qu'il veut, tout ça parce qu'il est immortel, ou invincible, ou je sais plus quoi… Entrez !"
"Kody, c'est toi qui parle."
"Hein ?! Pourquoi ?"
Il ne répondit pas. Kamakura retint sa respiration et ouvrit la porte.
Dans la millième de seconde qui suivit, le Docteur Steakay, âgé de trente-trois ans, sans enfant, célibataire et libre comme l'air, vit sa dernière heure (seconde ?) arriver.
Dans la millième de seconde qui suivit, ses poumons se remplirent d'une cendre noire, épaisse et brulante comme de la lave, ses sinus et sa gorge prirent instantanément feu et, pour finir, sa poitrine explosa dans une gerbe de sang noir de suie. Il mourut dans d'atroces souffrances.
Enfin, c'est ce qu'il ressentit à ce moment précis.
"Bon alors, c'est quoi votre problème à vous ?
Devant les deux scientifiques, se trouvait un bureau administratif, composé d'un bureau tout à fait standard, à cela prêt que toutes les surfaces planes (y compris la paperasse) étaient couvertes d'un dépôt de poussière noire, et que plusieurs cendriers remplis à ras-bord de cendre trônaient en plusieurs endroits. Les murs étaient plus que noircis et la fumée en partie retenue empêchait quiconque de voir le plafond.
Derrière le bureau, était assis l'Agent Neremsa. C'était un gaillard impressionnant. Baraqué, très baraqué. Une fois debout, il devait dépasser d'une bonne tête le Doc. Sa tête, à la mâchoire large, était cernée de cheveux d'un côté, et de barbe de l'autre.
Son expression était neutre : un léger sourire se dessinait sur une bouche où était accroché un cigare à moitié terminé, mais ses yeux montraient une fatigue profonde. Steakay discernait le début d'un syndrome "J'ai passé l'âge de ces conneries". Une partie de son visage et de son crane montraient des signes de lourde chirurgie et son œil gauche avaient été remplacé par ce qui semblait être un module oculaire bionique tout droit sorti de Terminator.
À un porte-manteau était accroché son barda régimentaire : une arme de poing, un P90, un casque de protection et un gilet pare-balle.
"Faites pas gaffe au bordel. L'entretien arrive ce soir."
Après dix secondes de toux continue, le Docteur Steakay prit la parole.
"Bonjour, Monsieur Neremsa." dit-il tout en tendant sa main.
"Neremsa, tout seul, suffit" dit l'intéressé en broyant la main de son interlocuteur. "Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?"
S'ensuivit une explication (la plus raccourcie possible histoire d'économiser de l'oxygène) sur le litige. Cela fait, Neremsa réfléchit pendant de longues, trop longues secondes au goût des scientifiques. La réflexion se termina sur un petit ricanement de la part du militaire, un sourire s'agrandissant lentement sur son visage.
"Vous trouvez quelque chose de drôle dans cette histoire ?"
"Ahah, assez, oui. Le fait est que ce cher Monsieur Landerson, bien que parent d'un éminent scientifique, ne -vous m'excuserez de l'expression- ne se sent pas pisser. Il a déjà explosé le quota de classe D et déjà nombre de personnes sont venues se plaindre de lui. Je crois qu'un petit "entretien à l'amiable" va bientôt s'imposer."
Et, terminant cette phrase, il cracha ce qui lui restait de son cigare dans la poubelle, en tira un autre d'une poche et l'alluma.
"Ne soyez pas inquiétés, je vais faire en sorte que ce problème soit réglé dans les plus… bref ? Oui voila, bref. Dans les plus bref délais."
Rires et réjouissances feignit le visage des deux compères, même s'il semblait que Kamakura désirait plus que tout de sortir tant il semblait proche de l'asphyxie. Steakay reprit la parole.
"Mmh, bon. Et bien on va vous laisser. Vous pourrez nous tenir au courant ?"
"Aucun problème, vous recevrez l'accusé réception sur votre messagerie."
Les deux scientifiques s'en allèrent, bien content que cette histoire soit terminé.
Mais au moment où le Doc passa la porte, une main large et calleuse attrapa son épaule. La tête de Neremsa s'approcha de l'oreille du Doc.
Il ne l'avait pas entendu se lever de sa chaise.
En fait, il n'avait entendu aucun des mouvements du militaire.
"Profitez bien, Docteur Steakay, je n'offre pas ce genre de service tous les jours."
L'odeur de cigare se faisait plus forte.
"Et en quel honneur ce service a été accepté ?"
"Vos antécédents."
"On m'a tout enlevé."
"Je sais. C'est juste un renvoi d'ascenseur. Nous sommes quitte. Donc vous n'avez pas à vous en soucier."
Un frisson couru le long de la colonne du Doc.
"Merci beaucoup."
"'ec plaisir."
Un téléphone sonna derrière lui.
"Ah ! Surement les gars qui ont attrapé l'autre énergumène."
il se retourna et ferma la porte.
Kamakura attendait un peu plus loin dans le couloir, adossé au mur.
"Quoi ?"
"Alors ? T'es dans les petits papiers de Nerem ? Je croyais que tu connaissais personne ici."
Jusqu'à maintenant, il croyait que les seules informations que la population du Site-Aleph avaient de son passé, c'était par l'intermédiaire de documents de provenances externes.
Ce n'était bien sûr pas le cas. Ça perturbait le Doc. Bien plus qu'il ne l'était d'habitude.
"Moi aussi."