- Fiche d'Identification
- Fiche d'Identification Dr Drake
- Projets assignés au Dr Drake
- Explosion Statique
- Mirroir des Regrets
- Boîte vers le Grand Vide
- Brevet - Bioxénohémostatique Age-Hir Mark III
- Boite de Pandora
- SCP-1053-T
PROCEDURE D'IDENTIFICATION INITIALE DEBUTEE. MERCI DE NE PAS BOUGER.
**ANALYSE RETINIENNE DEMARREE
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Autorisation Accordée.
Dr. C. Drake
Nom de code : freso26
Date d'entrée à la fondation : ██/██/20██
Lieu de résidence : ██ rue █████████, à █████. Code postal ████0
Attributs :
- Connaissances médicales
- Connaissances linguistiques : anglais
- Connaissances orthographiques et grammaticales poussées.
- Evaluation psychologique : attribution du rang ''grammar nazi''.
Devises :
- Détails = crédibilité
- Ce n'est pas parce qu'on n'a vu que des corbeaux noirs qu'on peut en déduire que le corbeau blanc n'existe pas.
- Il vaut mieux avoir tort qu'avoir raison trop tôt.
- La pire erreur du chercheur, c'est d'un jour trouver.
- Ne jamais négliger le tiers facteur
- On n'est jamais aussi productif que lorsqu'on n'a plus de temps pour l'être.
- La raison la plus efficace de s'atteler à la tâche, c'est de repousser l'échéance pour une tâche plus grande encore.
- L'euro, naturellement.
Veuillez choisir un dossier.
**ANALYSE RETINIENNE DEMAREE
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ERREUR : SUJET NON RECONNU : ACCES REFUSE
Objet # : SPC-XXX-FR « Explosion statique »
Niveau de Menace : Jaune●
Classe : Sûr Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-XXX doit être contenu dans une salle de dimensions 10x10x5 mètres, avec un revêtement plombé ignifugé de 10cm d'épaisseur et un minimum de quatre (4) arroseurs de plafond reliés à un capteur d’émission infrarouges en continue. L’intégrité du revêtement plombé et le bon fonctionnement du système anti-incendie doivent être vérifiés selon un rythme hebdomadaire, ou immédiatement si tout personnel à proximité explique ressentir des impulsions agressives.
En absence d'expérimentation, SCP-XXX-1 doit être constamment entouré d'un champ holographique cylindrique de sécurité de couleur rouge (690 à 730 nanomètres de longueur d'onde), couplé à un avertisseur sonore de 110 décibels, positionné à cinquante (50) centimètres minimum des limites de SCP-XXX. En aucun cas le personnel de la Fondation ne doit physiquement dépasser la limite définie par le champ holographique. Pour plus de sécurité, il est désormais recommandé à tout le personnel de classe C, et notamment le personnel de sécurité, de ne pas franchir le cercle jaune systématiquement tracé dans un rayon de cinq (5) mètres autour de l'épicentre de SCP-XXX .
SCP-XXX ne doit pas être déplacé sans l'accord d'au moins deux (2) chercheurs assignés à son étude. Auquel cas, le déplacement s'effectuera par l'intermédiaire d'un chariot élévateur modèle standard, sous la supervision d'un des chercheurs ayant approuvé le déplacement et de deux (2) officiers de sécurité.
Description : SCP-XXX-1 est une explosion figée, à la manière d’une photographie. Située à 43 centimètres au dessus de SCP-XXX-2, SCP-XXX-1 est globalement sphérique, et ses dimensions par imagerie thermique ont été estimées à 2,47 mètres de diamètre horizontal et 1,68 mètres de diamètre vertical. Il est à noter que son épicentre thermique, qui s’élève à 786°C, est légèrement décalé par 30,6 centimètres en haut, 2,4 centimètres à droite et 7,8 centimètres en avant par rapport à son centre géographique (l’avant étant considéré par proximité avec la marguerite). Macroscopiquement, SCP-XXX-1 est de couleur orange-jaune, avec un halo de fumée grise diffuse sur le pourtour.
Découvert le ██/██/19██ sur le site de la bataille de ███████, SCP-XXX-1 a été identifié par la fondation comme anomalie statique non consciente, et a fait l’objet d’une mesure de confinement provisoire pendant l’étude des possibilités de rapatriement sur site. Ce fut au détour d’une de ces tentatives, laquelle visait à forer le sol en périphérie, que le personnel de la fondation a identifié SCP-XXX-2.
SCP-XXX-2 est une parcelle de terre globalement cylindrique, de 2,47 mètres de diamètre pour une épaisseur de 22,2 centimètres, présentant à sa surface une couche d’herbe verte avec, à son pourtour, un marguerite unique. Ont été par la suite identifiés par imagerie à résonance magnétique (IRM) la présence de deux (2) vers de terre d’espèce Lumbricus Terrestris(estimation de concordance morphologique de 99,6 % entre les sujets et le spécimen-type de l'espèce, déterminée par tomodensitométrie à rayons X).
. L’imagerie thermique a confirmé leur émission de chaleur en dépit de leur parfaite immobilité. La particularité de SCP-XXX-2 est sa totale invulnérabilité à toute stimulation mécanique, physique ou chimique. Cette invulnérabilité, associée à une totale immobilité, concerne tant la végétation que les vers de terre et la terre elle-même. Les examens en microscopie optique directe n’ont pourtant relevé aucune différence entre les composants de cette terre et celle dont elle a été détachée. Il en fut de même pour l’étude de l’herbe. Le caractère enseveli des vers de terre a empêché une analyse directe, mais les techniques d’imagerie modernes estimation de concordance morphologique de 99,6 %.
En plus de son indestructibilité, la particularité de SCP-XXXX-2 est d’être indéfectiblement liée dans l’espace avec SCP-XXXX-1 : lorsque SCP-XXXX-2 sera déplacée, SCP-XXXX-1 suivra systématiquement, comme si les deux entités ne formaient qu’un seul et même objet. Cet intrication dans l’espace s’observe même si une paroi (métallique) est placée entre les deux anomalies.
Après déplacement de SCP-XXXX à la date du ██/██ /19█ sur le site 79, les expérimentations ont commencé pour tester la réactivité de SCP-XXXX-1 (et dans une moindre mesure de SCP-XXXX-2) aux stimuli. La méta-analyse des ███ opérations menées est détaillée ci-dessous :
- Des tests d'expositions électromagnétiques sur une vaste partie du spectre ont été effectués, avec exposition continue de dix (10) minutes par intervalles de cinquante (50) nanomètres. L'absence complète de réaction a parmi de déduire que SCP-XXXX-1 et 2 sont totalement insensibles aux émissions électromagnétiques que sont les ultraviolets, rayons de lumière visible, rayons infrarouges, rayons X, gamma, micro-ondes, et ondes radio.
- La projection de divers objets selon une trajectoire elliptique à travers SCP-XXXX-1 a permis de constater une augmentation systématique de la température de l’objet à sa sortie, avec, dans le cas des objets à faible résistance, une détérioration mécanique majeure. A titre d’exemple, un stylo bleu fonctionnel au lancement a été récupéré carbonisé et ouvert en deux ; une balle de tennis a été retrouvée creusée et enflammée partiellement. Ce fut après cette expérience que fut préconisé le système anti-incendie. A l’exception d’une élévation de leur température, les objets métalliques non creux n’ont pour leur part pas subi de distorsion significative. A l’inverse, la quasi-totalité des éléments organiques ayant été lancés à travers l’entité n’en sont pas ressortis, hormis sous forme d’os calcinés. Le taux de survie des souris ainsi utilisées fut de 0 %, même après équipement d’une combinaison ignifugée modèle Mark IV.
- A ensuite été tentée l’approche progressive de SCP-XXX-1 par le catalogue d’objets préalablement lancés. Cette approche fut soit directe, auquel cas l’utilisation d’une pince télescopique en fibre de carbone est indispensable, soit par l’intermédiaire d’une planche en acier renforcé inclinable, avec positionnement de l’axe de balancement sur SCP-XXX-2 (hauteur recommandée : 1,58 mètres). Celle-ci a permis la définition de la zone létale de SCP-XXX-1, restreinte à 68 centimètres autour de l’épicentre thermique de SCP-XXX-1, et définie comme un emplacement ou la destruction organique complète est atteinte en moins de 2 secondes. Au cours de celle-ci, on remarque une combustion rapide des tissus jusqu’à la nécrose et la désagrégation des cendres.
Changement de classification : La classification "Sûr"avait été initialement adoptée pour SCP-XXX du fait de son immobilité et de son absence apparente de conscience, jusqu’à l’incident du ██/██/20██, impliquant deux (2) membres du personnel de classe D chargés d’une expérience d’approche progressive, et se soldant par le décès de l’un sous les coups de l’autre, devenu subitement enragé sans élément déclencheur apparent. La récidive d’un tel schéma à la date du ██/██/20██, cette fois impliquant deux (2) individus de classe C et se terminant de même, a suscité l’hypothèse que SCP-XXX pourrait accroître l’agressivité du personnel dans sa proximité immédiate. Des expériences d’exposition prolongées à SCP-XXX sont actuellement en cours pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. En attendant, la mesure C-Kent a été appliquée conformément à l’article 953-A/72α, renforçant la cellule de SCP-XXX avec du plomb de 10 centimètres d’épaisseur sur ses 6 faces.
Les caractéristiques volumiques et thermiques de l’explosion rapportées aux connaissances technologiques de l’époque ont permis de définir la cause de l’explosion comme un engin explosif militaire de modèle ██ , massivement produit par l’armée █████████ à cette période.
Note du Dr Drake, responsable en chef de SCP-XXX : La parfaite concordance entre le diamètre maximal horizontal de SCP-XXX-1 et celui de SCP-XXX-2 m’ont amené à penser que l’anomalie résulterait d’une immobilisation totale et persistance des solides selon un axe cylindrique perpendiculaire à la surface terrestre. Des tests sur le site de prélèvement de l’anomalie sont actuellement en cours pour tenter d’éclaircir le phénomène causal.
Projet en attente de rapport.
Projet en attente de rapport
Nom : Bioxénohémostatique Age-Hir Mark III.
Modèle : XM-71-3
Domaine d'application : MEDICAL-MILITAIRE
Concepteur(s): Dr Drake, Dr Mendrazy, Dr Geon.
Date de conception : 09/11/20██
Statut : Prototype.
Date de mise en production de masse : N.A.
Date de fin de production : N.A.
Description : Le dispositif bioxénohémostatique Age-Hir est issue d'une collaboration entre la micro-ingénierie, le département de xénobiologie et le département génétique de la Fondation. Le dispositif incorpore:
- Une araignée Agelenopsis potteri génétiquement calibrée et entraînée pour remplir sa fonction. Ceci inclut :
- Une modification des gènes ████ et ███ prévenant toute production spontanée de toile.
- Une incorporation des gènes ████, ██████ et ██ issus du gecko, et renforçant de 300 % en moyenne l’adhérence de l’araignée à son hôte.
- Un conditionnement par renforcement positivo-négatif pour créer un dépendance vis-à-vis du porteur des phéromones spécifiques.
- Une sangsue d’une espèce spécifiquement créée, nommée Hirudo ████████, greffée au dessus du thorax de l’araignée. Ces attributs spécifiques incluent notamment :
- Un retard de satiété de 700 % en moyenne par rapport aux sangsues de masse similaire, toute espèce confondue.
- Une réduction de taille des crocs de succion empêchant la pénétration de la peau humaine non lésée.
- Un arrêt complet de la production salivaire des peptides anticoagulants, incluant non exhaustivement hirudine, égline, anti-kallikréine, apyrase, collagénase (à noter que ceux-ci restent produits par les glandes digestives de la sangsue).
- La production salivaire de substances pro-coagulantes à visée locale, incluant non exhaustivement prothrombine, AT-3-hydrolase, facteur tissulaire, vitamine K.
- La production salivaire de bêta-2-agoniste à visée locale, incluant non exhaustivement noradrénaline, adrénaline, salbutamol.
- La production salivaire d’érythropoïétine (EPO).
- La production salivaire de ██████, molécule anesthésiante à visée locale brevetée par la Fondation.
Aucun entraînement spécifique n’a été requis pour la sangsue étant donnée la diminution génétique de satiété engendrée et l’imperméabilité de l’exosquelette arachnéen à sa morsure.
*Une interface bio-mécanique localisée en position rétro-abdominale de l’araignée, permettant le placement de réservoirs, généralement au nombre de deux : l’un (blanc) rejoignant les glandes séricigènes de l’animal et l’autre (rouge) permettant un apport énergétique régulier.
- Une interface anti-rejet à composante placentaire établissant une connexion neuro-hormonale unidirectionnelle de la sangsue à l’araignée.
La taille de l’ensemble symbiotique peut légèrement fluctuer entre les modèles, demeurant comprise entre 2 et 4cm le long pour 2 à 5cm d’envergure.
- A part, un flacon vaporisateur de phéromones spécifiquement créées entraînant l’attachement indéfectible de l’araignée à l’utilisateur du dispositif.
- A part, une boîte en polymère à reconnaissance digitale, incluant un micro-habitat permettant la survie du dispositif pendant un minimum de 7 jours.
Le but du dispositif est le maintien sur court et moyen terme des performances actives du personnel en cas d’hémorragie critique.
Procédures d'utilisations : L’utilisateur embarquant le dispositif Age-Hir doit effectuer une pulvérisation de phéromones toutes les six heures (1 / 6h) sur sa nuque (tout autre emplacement est aussi possible, à partir du moment où les risques de compression au combat sont minimes ; la défaillance traumatique du dispositif est pour cette raison laissée sous la responsabilité de l’utilisateur). Une fois la première pulvérisation effectuée, l’araignée ira se fixer sur l’emplacement imprégné et y demeurera jusqu’à ce que la sangsue sente un saignement. Auquel cas, elle orientera l’araignée en direction du dit saignement. Au cas où le saignement repéré ne se situerait pas sur le corps de l’hôte, l’induction phéromonale empêchera l’araignée de se désolidariser. Dans le cas où la plaie concerne effectivement l’hôte, l’araignée s’y dirigera et la suturera tandis que la sangsue ponctionnera une partie du sang, limitant ainsi les risques infectieux et l’action de toxines tout en induisant une coagulation locale. La stimulation betâ-adrénergique induira quant à elle une vasoconstriction au niveau de la plaie, réduisant encore le risque hémorragique, ainsi qu’une stimulation centrale favorisant la circulation sanguine et la ventilation de l’hôte, assurant le maintien d’au moins soixante-dix pourcents (70 %) durant une heure (1h) de ses performances en dépit d’une perte sanguine inférieure ou égale à deux litres (2L). En parallèle, l’injection à visée systémique d’EPO favorisera la production de globules rouges au niveau de la moelle osseuse, rétablissant l’hémoglobinémie en dépit de l’hypovolémie. L’action adrénergique s’est aussi avérée efficace en traitement des états de choc anaphylactiques.
Précaution d’utilisation A : Le dispositif bioxénostatique Age-Hir n’est utilisable que pour un seul individu à la fois. La dispersion de phéromones sur plus d’un individu aura pour effet l’activation d’un paradoxe de Buridan chez l’araignée, entraînant son incapacité totale tant que plus d’un hôte sera imprégné des phéromones. Pour cette raison (ainsi que pour empêché le déploiement de contre-mesure et les interférences d’éventuelles phéromones naturelles), chaque modèle nécessitera un assemblage moléculaire phéromonale unique, avec calibration génético-comportementale associée.
Précaution d’utilisation B : Le dispositif bioxénostatique Age-Hir doit être vérifié entre chaque mission. Cette vérification inclut :
- Un examen visuel et tactile de l’araignée et de la sangsue pour détection de signes de vie (éventuellement confirmé par un examen infrarouge).
- Un examen fonctionnel par plaie expérimentale (recommandation : coupure de 5cm sur le dos de la main)(réussite si arrêt du saignement quinze secondes (15 s) après coupure).
- Vérification et remplissage éventuel des réservoirs nutritif et à sécrétion de toile. Recommandations : le réservoir blanc a une autonomie estimée à 30 heures, et doit par précaution être changé lorsque la graduation est inférieure à 10 %. Le produit de référence pour remplacement est ArachnoG15. La rapidité de vidange réservoir rouge dépendant de l’activité du dispositif Age-Hir, un remplacement est recommandé dès que le remplissage passe sous la barre des 25 %. Le produit de référence pour remplacement est Keratinofluid.
En cas de décès de l’utilisateur autorisé/du dispositif, d’échec à l’évaluation fonctionnelle ou d’absence de réservoir de rechange après vidange complète, le dispositif devra être conservé dans son micro-habitat jusqu’à rapatriement sur site.
Précaution d’utilisation C : Le dispositif bioxénostatique Age-Hir a démontré une moindre efficacité dans le maintien fonctionnel de l’hôte en cas de plaie avec perte de substance : le maintien de performance garantit atteindra alors cinquante pourcents (50%) sous une heure.
Précaution d’utilisation D : Le dispositif bioxénostatique Age-Hir n’a pas montré d’efficacité significative dans le traitement des brûlures profondes et/ou étendues.
Niveau d'accréditation requis pour utilisation :3
Historique de conception :
14/02/19██ : approbation de la maquette théorique par le conseil des O5 .
23/11/20██ : finalisation du prototype Mark I : démarrage des tests de sécurité.
25/11/20██ : taux de réussite aux tests de sécurité insuffisant : destruction du modèle Mark I et réévaluation du projet.
13/03/20██ : finalisation du prototype Mark II : démarrage des tests de sécurité.
16/03/20██ : taux de réussite aux tests de sécurité satisfaisant : démarrage des tests d’efficacité.
28/03/20██ : taux de réussite aux tests d’efficacité insuffisant : destruction du modèle Mark II et réévaluation du projet.
15/07/20██ : finalisation du prototype Mark III : démarrage des tests de sécurité.
19/05/20██ : taux de réussite aux tests de sécurité satisfaisant : démarrage des tests d’efficacité.
04/07/20██ : taux de réussite aux tests d’efficacité satisfaisant : début de la production à faible échelle pour évaluation en situation réelle.
Le dispositif Age-Hir a été développé en compétition avec le dispositif de pompe hormonale de ██████-██████, l’avantage du dispositif Age-Hir étant l’autonomie et l’absence d’effets indésirables dans les cas fonctionnels.
Du fait du coût élevé de production, le développement de masse a été reporté. Des tests sur le terrain sont actuellement en cours au sein des FIM ██████, █████████, ████████ et ████████████. Tout incident lié ou suspecté d’être lié au dispositif Age-Hir doit être reporté aux responsables sus-mentionnés.
Incidents : [CLASSIFIE].
Informations complémentaires : La mise en place d’un troisième réservoir rétro-abdominal pour apport protéo-glucidique et/ou volémique à l’hôte a été envisagée, mais demeure contraignant au niveau anatomique. Des essais sont actuellement en cours pour résoudre ce conflit.
L’optimisation du micro-habitat pour le dispositif Age-Hir est actuellement en cours d’optimisation. En attendant, toute mission n’incluant pas de retour sur site dans un délai de plus de 7 jours nécessite l’embarquement de plusieurs micro-habitats.
L’ajout d’une seconde sangsue (soit en parallèle pour plus d’efficacité soit en relais automatique en cas de décès de la première par intoxication) est actuellement à l’étude.
L’ajout à la symbiose d’un troisième animal pour remplissage volémique complémentaire est actuellement à l’étude.
Objet # : SPC-XXXX-FR
Niveau de Menace : Jaune●
Classe : Sûr
Procédures de Confinement Spéciales : La boîte doit être entreposée dans une pièce dont les murs doivent respecter des critères d'insonorisation de 99,98% ou supérieur. La salle d'entrepôt devra disposer de huit (8) caméras positionnées dans les coins inférieurs et supérieurs. La surveillance à travers celles-ci devra s'effectuer dans une pièce sans communication auditive directe possible, et respectant les mêmes standards d'insonorisation que celle-ci.
La pièce d'entrepôt comme la pièce de surveillance doivent disposer d'un minimum de trois (3) capteurs audios indépendants reliés à un système de verrouillage conforme aux normes d'insonorisation préalablement citées, ainsi qu'à un système de vidange de l'air ambiant par gaz soporifique (protoxyde d'azote ou substitut d'efficacité supérieure) avec réglage de la ventilation garantissant un endormissement de tout sujet présent en dix (10) secondes ou moins. En cas d'épuisement des réserves de gaz soporifique, l'azote pur ou le monoxyde d'azote pourront servie d'alternative temporaire, d'où la nécessité d'un système de dérivation automatique des flux en cas d'épuisement du composé de référence.
Les caméras devront disposer d'un système d'enregistrement audio permanent avec stockage sur disque dur sécurisé. Toute écoute de ces relevés, que leur enregistrement soit simultanée ou différée par rapport à leur enregistrement, nécessitera l'aval exprès du responsable du projet.
Tout objet possédé par le personnel de sécurité à l’entrée non conforme à la charte Gestion Ergonomique Neutre et Talentueuse des Individus Lambda paragraphe 4 « Matériel utilitaire » ou tout objet possédé à la sortie mais pas à l’entrée doit être confisqué et le personnel transgresseur mis en détention pour interrogatoire.
Description : SCP-XXX est une boîte rectangulaire mesurant vingt-deux virgule quatre centimètres de longueur, dix-sept virgule huit centimètres de largeur et treize virgule quatre centimètres de hauteur (22,4 x 17,8 x 13,4 cm) s'ouvrant vers le dessus à la hauteur de huit virgule six (8,6) centimètres. Ses parois, uniformes, sont épaisses d'un virgule deux (1,2) centimètres. La boîte est vide. Celle-ci semble uniformément constituée de ████████ et les motifs présents sur ses parois évoquent [DONNÉES CENSURÉES].
L'objet a été récupéré le██/██/20██ à la suite du raid de la Force d'Intervention Mobile Iota-4 ''Rubis Attila'' sur une cache logistique de SAPHIR à Osaka, Japon. Aucune information n'a été récupéré sur place ou pendant les interrogatoires des prisonniers concernant
SCP-XXX ne dispose pas de serrure et peut être ouverte par quiconque. L’ouverture de SCP-XXX imbrique les deux parties de sa face avant par trois dents du même matériaux que la boîte et s’enfonçant sur une hauteur de trois virgule (3,4) centimètres. Toute ouverture partielle de la boîte n’ayant pas entraîné le déchaussement des dents n’a montré aucun effet sur le sujet. Toute tentative d’ouverture alors que deux ou plusieurs individus étaient en contact avec la boîte s’est avérée impossible, les dites dents devenant alors impossibles à déchausser.
Lorsque la boîte est ouverte par un individu seul, celui-ci commencera à entendre par crescendo une musique ou une chanson en sortir. Le recueil des différents témoignages des sujets a permis de supposer que l’œuvre musicale entendue était celle que préférait l’individu parmi toutes celles qu’il ait entendu dans sa vie. Ceci inclut les œuvres qu’il n’aurait que brièvement entendu, les versions audio d’œuvres cinématographiques ou vidéoludiques non diffusées sous format audio seul, ainsi que les œuvres musicales entendues mais oubliées par le sujet. Néanmoins, il s’agissait dans tous les cas recensées d’œuvre faisant l’objet d’un droit d’auteur (par opposition aux productions ponctuelles et/ou d’amateur).
A partir de la première écoute, l’individu décrira la musique/chanson comme de plus en plus audible, avec une répétition permanente sans interruption (absence des crescendi et decrescendi de début/fin de chanson). Cette perception ne cessera pas en dépit de protection mécanique ou électronique de l’ouïe, de bruit surajouté (de moins en moins perçus par le sujet) ou de section chirurgical des osselets tympanique ou du nerf cochléo-vestibulaire ou si le patient présentait une surdité de transmission antérieure. Sur les soixante (60) sujets testés, l’évolution typique consistera en une démence à progression très variable, s’achevant, suivant l’ordre chronologique moyen, par un suicide dans 20 % des cas, par un arrêt cardiaque dans 6,6 % des cas, un AVC dans 7,6 % des cas, une mort par épuisement sous 72h dans 57,1 % des cas, et une démence cyclothymique insomniaque pour 5,4 %, lesquels chantonnent perpétuellement l’air/les paroles de la musique/chanson préalablement nommée, y compris durant leurs phases de micro-sommeil.
Deux exceptions ont été constatées par rapport à l’évolution sus-décrite :
- D-0662, femme ayant un antécédent d’AVC ayant causé l’ischémie d’une partie étendue du lobe temporale incluant l’aire auditive primaire et de là une surdité de perception, a déclaré n’entendre que l’absolu silence habituel. Son suivi à ██ mois ne semble révéler aucune atteinte particulière. Les tentatives de destruction au laser de l'aire auditive primaire à but thérapeutique se sont cependant révélés impossibles du fait de l'impossibilité d'endormissement des patients atteints avec des doses anesthésiques non létales.
- D-4135, homme sans atteinte cérébrale (confirmée par IRM), a déclaré entendre une musique en continue, mais a conservé la majorité de ses capacités cognitives, incluant la capacité à converser et à résoudre des problèmes simples.
A l’ouverture de la boîte par un sujet, aucune perception auditive n’est relevée ni par les capteurs ni par les classe D témoins. Seules apparaissent de brèves émission ultra et infrasonores dont les fréquences demeurent identiques à chaque ouverture de boîte, et se situant à ██████ Hz et ████ mHz respectivement.
Le suivi électroencéphalographie montre une activité croissante du gyrus de Heschl (cortex auditif primaire) atteignant un paroxysme environ une heure après ouverture de SCP-XXX, et ne cessant qu’à la mort du sujet. Toutes les tentatives de sédation générale dans l’optique d’un traitement par gyrectomie ont échouées, se montrant soit inefficaces soit mortelles.
Tant que la boîte reste ouverte, elle ne constitue de danger pour personne. Elle devra être refermée puis rouverte pour répéter son effet.
Les analyses d’imagerie à tous les temps des expériences n’ont révélé aucune formation de matière ou d’onde électromagnétique à l’intérieur de la boîte.
Les essais consistant à placer dans la boîte un appât nutritif ou un nouveau-né de même espèce pour faire qu’un animal ouvre la boîte ont fait constater l’incapacité totale de ce dernier à ouvrir la boîte, les dents restant chaussées dans leur compartiment. Les espèces testées incluent chimpanzé, bonobo, gorille, chien, ours brun.
Les essais robotisés, effectués par des classes-D stationnés à distance de l’unité de confinement et aux commandes d’un robot de désamorçage d’engin explosif modifié, ont entraîné des résultats similaires à l’ouverture directe par un individu.
Addendum : Transcriptions et compte-rendus des tests-clés.
Test SCP-XXX-T2 02/██/20██. Sujets : homme, 21 ans (D-1007) + femme de 46 ans (D-5060) + homme 37 ans (D-2909). D-1007 est devant la boîte tandis que D-2909, dans une autre pièce avec lien audio, doit lui communiquer des instructions manuscrites. D-5060 est dans la même pièce que D-1007, positionnée à trois mètres (3m) de la boîte, et ne doit en aucun moment intervenir. L'expérience est en parallèle transcrite automatiquement et filmée sans microphone, que réceptionne le Dr Drake, lequel peut communiquer avec l'un ou l'autre des sujets par transmission audio à sens unique.
D-2909 : Ok, alors [bruit de feuilles froissées] tu dois… heu.. ouvrir la boîte, voilà.
D-1007 : C'est tout ? Ça pue le piège… Qu'est-ce qui va me sauter dessus ?
D-2909 : Qu'est-ce que j'en sais, moi ? Peut-être une araignée mutante ou…
Dr Drake : Assez de bavardages, vous deux : obéissez. Vous savez l'alternative.
D-1007 : Ouais, ouais… C'est bon… Allez, amen !
D-1007 ouvre la boîte, esquisse un mouvement de protection du visage, puis se décrispe. Il regarde à l'intérieur de la boîte, puis la retourne.
D-1007 : Il n'y a rien là-dedans !
D-2909 : (lisant les feuilles d'instruction) Est-ce que tu vois quel… Ah ? D'accord. Est-ce que tu entends quelque chose, alors ?
D-1007 : Hmmm… Non, rien.
D-2909 : Et toi, la vieille ?
D-5060 : Rien. Et je t'[CENSURE].
D-1007 : Ah… Attends… Mais c'est… ? Non, c'est pas possible ! C'est trop cool !
D-2909 : Qu'est-ce que tu entends ?
D-1007 : La meilleure chanson du monde !
D-2909 : Sérieusement ? Led Zeppelin ?
D-1007 : Quoi ? Bien sûr que non, has been ! C'est Max Raabe ! Oops, I did it again !
D-2909 : C'est pas de Brtney Spears, ça ?
D-1007 : C'est la reprise ! Bon dieu, vous entendez cette voix ! Moi oui !
D-2909 : Je n'entends rien. D-5060 ?
D-5060 : Rien, à part l'extase agaçante de ce p'tit [CENSURE].
D-1007 : Mais vous êtes bouchés, ou quoi ? J'ai l'impression que le trompettiste est là, à côté de moi ! Ouais, continue… Et la suite du programme ?
D-2909 : Alors… tu dois refermer la boîte.
[D-1007 referme la boite]
D-1007 : Ok, et ensuite ?
D-2909 : Tu l'entends toujours ?
D-1007 : Oui, toujours autant. Et ensuite ?
D-2909 : Ensuite on attend.
D-1007 : Ah bon ? Combien de temps ?
D-2909 : Une heure, apparemment.
D-1007 : Bon, si on n'a pas le choix… Et la musique, elle s'arrête quand ?
D-2909 : Ça, c'est pas précisé. Ça dit simplement qu'on doit signaler dès que l'un de nous se met à entendre de la musique ou lorsqu'elle s'arrête.
D-1007 : Pour moi, elle tourne toujours. Le premier couplet est revenu après le dernier refrain. C'est toujours sympa.
D-5060 : J'entends rien.
D-2909 : Moi pareil. Plus qu'à se tourner les pouces.
[L'expérience se conclura par le décès de D-5060, tuée par fracture du crâne par D-1007, utilisant la boîte comme arme contondante. Le meurtre, survenu 47 minutes après l'ouverture de la boîte, avait été précédé de maux de têtes intenses et d'une plainte continue de D-1007 par rapport à la chanson entendue sans interruption. Après l'écoulement de l'heure entière, D-2909, toujours asymptomatique, a été raccompagné à sa cellule. D-1007 a été ramené en cellule après décharge de taser. Le patient, après automutilations répétées par chocs frontaux contre les parois de sa cellule, sera déménagé en cellule capitonnée].
Commentaire :
Cette expérience préliminaire confirme l'absence de retentissement de SCP-XXX sur les témoins auditifs, qu'ils soient directs ou par l'intermédiaire de microphone. Les expériences suivantes se passeront donc d'intermédiaire de commande. Involontairement, l'expérience a aussi permis de confirmer la grande résistance mécanique de SCP-XXX. L'aliénation de D-1007 était prévisible - Dr Drake.
Test SCP-XXX-T2 03/██/20██. Sujet : homme, 41 ans (D-1301). Le sujet est assis devant la boîte tandis que le Dr D, depuis une autre pièce, communique avec lui par microphone et l'observe via les caméras de plafond.
Dr Drake : Allez-y.
D-1301 ouvre SCP-XXX
Dr D : Vous voyez quelque chose ?
D-1301 : C’est vide.
Dr D : Est-ce que vous entendez quelque chose ?
D-1301 : Hmmm… non, rien, je n’…. Attendez… Oui, j’entends… Ha ha ! J’adore cette chanson !
Dr Drake : Qu’est-ce que vous entendez ?
D-1301 : C’est Ricky Martin. Linvin’ La vida Loca ! Yeah !
D-1301 se met à chanter.
Dr D : Arrêtez ça.
D-1301 continue de chanter
Dr D : Raccompagnez-le à sa cellule. Je veux une surveillance 24/24.
[D-1301 mourut d’épuisement après 67 heures en dépit des somnifères et d'administration anesthésique à dose sub-létale].
Commentaire du Dr D :
// La mort de notre premier sujet test confirme la nécessité des mesures de confinement de SCP-XXX. Après interrogatoire des proches du sujet, il semble que la chanson responsable du décès ait été sa préférée, ce qui rappelle le cas de D-1007 : il est encore trop tôt pour définir une systématique, mais l'hypothèse reste ouverte.//
Test SCP-XXX-T18 09/██/20██. Sujet : femme, 27 ans.
Dr D : Allez-y.
[D-8387 ouvre SCP-XXX]
Dr D : Vous voyez quelque chose ?
D-8387 : Rien du tout. J’aurai dû ?
Dr D : Est-ce que vous entendez quelque chose ?
D-8387: A part votre voix nasillarde ? Non… Euh, en fait si… Mais c’est.. ? Oui, c’est lui !
Dr D : Qu’est-ce que vous entendez ?
D-8387 : Tim McIlrath , bien sûr ! Qui d’autre ?
Dr D : Vous pouvez préciser le titre et l’artiste ?
Savior, de Rise Against ! Un pur chef d’oeuvre de hard ! Wooohouha !
Dr D : Fermez votre bouche ou vous serez exécutée.
D-8387 :D’accord.
D-8387 :(murmuré) Rabat-joie.
Dr D : Silence. Ne parlez plus. Restez silencieuse le plus longtemps possible.
[Sept minutes s’écoulent avant que D- 8387 se mette à fredonner bouche fermée]
Dr D : Je vous ai dit silence !
D-8387 :Je voudrais bien, mais c’est trop fort dans les oreilles ! Vous savez quand ça s’arrête ?
[Pas de réponse du Dr D]
D-8387 :Ho, doc, je vous cause ?
Dr D : Raccompagnez-la en cellule.
[Quatre jours après l'expérience, l'insomnie prolongée de D-8387 fut déplacée en cellule capitonnée, où elle s'y trouve encore 4 mois après l'expérience. Son état alterne entre micro-sommeil et éveil mais chantant perpétuellement les paroles de Savior . Toute tentative ultérieure de communication fut un échec. Le sujet n'est plus capable de s'alimenter ou de boire par elle-même, y compris après jeûn forcé de quatre jours. Celle-ci a été camisolée et alterne actuellement un traitement avec alternance d'amnésiques de classe A et de sismothérapie, jusque là sans résultat. Le caractère indéfini de son état semblant mis en évidence, son exécution est actuellement envisagée].
Commentaire du Dr D :
D-8387 est la seconde, après D-1007, à survivre plus de 72 heures à l'exposition à SCP-XXX, y compris après pondération par rapport à l'âge. La cause de cette survie prolongée est donc ailleurs : peut-être une exposition précoce à la musique dans son enfance, voir à un stade in utero ? Le sujet n'ayant plus le moindre parent vivant, l'hypothèse ne peut être confirmée. Je penche en tout cas davantage vers des facteurs psychiques qu'organiques pour expliquer cet écart. En parallèle, on a pu confirmer qu'il s'agissait encore du morceau musical préféré du patient qui cause son aliénation : l'absence d'exception à cette règle après le 18ème patient me semble suffisante, à moins d'exceptions futur, pour généralisation.
Test SCP-XXX-T24 14/██/20██. Sujet : femme, 59 ans, sourde depuis un AVC temporal bilatéral. Les mots du Dr D sont projetés sur un écran face au sujet
Dr D : Allez-y.
D-0662 : Vous… vous voulez que j’ouvre cette boîte ?
Dr D : Oui, allez-y.
[D-0662 ouvre SCP-XXX]
Dr D : Vous voyez quelque chose ?
D-0662 : Non, je ne vois rien.
Dr D : Refermez la boîte.
[D-0662 obéit]
D-0662 : Voilà.
Dr D : Est-ce que vous entendez quelque chose ?
D-0662 : D-0662 : Je… Je ne peux plus entendre, docteur. Plus depuis mon accident…
Dr D : Je sais, madame. Mais concentrez-vous : est-ce que vous entendez quelque chose ?
D-0662 : D-0662 : … Non, rien du tout.
[Une minute s’écoule].
Dr D : Toujours rien ? Il faut nous le dire si c’est le cas.
D-0662 : Rien du tout, docteur. Le silence, comme d’habitude.
[Le docteur D laisse passer une heure]
Dr D : Toujours pas de musique ?
D-0662 : Pas la moindre.
Dr D : On va vous raccompagner en cellule.
D-0662 : Vous êtes bien aimable.
[D-0662 se porte bien un deux trois six mois un an après l’expérience]
Commentaire du Dr D :
Le premier sujet à s'en sortir – apparemment – indemne. Aucune perturbation clinique ou biologique remarquable. Cycle de sommeil régulier, appétit préserver, pas de dysthymie ni d'aliénation constatable à la conversation. La réponse, cette fois, est clairement organique : je confirmerai cela avec une reproduction chirurgicale du traumatisme de la patiente.
[Après chirurgie ayant détruit son aire auditive primitive, D-0809, homme de 34 ans, est soumis au même test et présente la même absence de symptômes.]
Test SCP-XXX-T37 17/██/20██. Sujet : homme, 74 ans, sourd depuis éclat de ████ reçu dans l’oreille droite. Section expérimentale des osselets de l’oreille gauche. Les mots du Dr D sont projetés sur un écran face au sujet.
Dr D : Allez-y.
D-8041 : J’ouvre la boîte, là ?
Dr D : Oui, allez-y.
[D-8041 ouvre SCP-XXX]
Dr D : Vous voyez quelque chose ?
D-8041 : C’est sombre. Mais non, je crois qu’il n’y a rien. Vous voulez que je la retourne ?
Dr D : Pas la peine. Fermez la boîte.
[D-8041 s'exécute]
Dr D :Est-ce que vous entendez quelque chose ?
D-8041 : … Oui. C’est… Ha, c’est… Oh ouiii…
Dr D : Qu’est-ce que vous entendez ?
D-8041 : Les Carpenters. Je ne me rappelle plus du titre, mais j’adorais cette chanson, étant jeune. Je l’avais oublié, d’ailleurs.
Dr D : Vous pouvez chanter quelques paroles ?
D-8041 : D’accord : Euh… Before the risin’ sun, we fly, so many roads to choose, we'll start out walkin' and learn to run…
Dr D : Ça suffit. Plus un bruit, à présent.
[Une demi-heure s’écoule dans le silence]
Dr D : Ça va toujours ?
D-8041 : Très bien. Vous savez, depuis le temps que je n’ai rien entendu d’aussi beau…
Dr D : Donc vous l'entendez encore ?
D-8041 : Oui. Comme si mes oreilles avaient vingt ans. C'est très agréable, cette sensation de rajeunir…
[Le Dr D laissera une autre demi-heure s’écouler avant de faire raccompagner D-8041. Ce dernier décédera 35 heures plus tard d’un AVC].
Commentaire du Dr D :
Après 24 heures sans altération d'état, j'avais peur que D-8041 remette en cause mon explication à l'absence de symptômes retrouvés chez D-0662. Son décès la conforte : j'ai à présent la ferme conviction que SCP-XXX agit directement sur notre cerveau par un procédé que je ne m'explique pas encore. J'ai demandé à ce que tous les sujets suivants soient équipés d'EEG portables.
Test SCP-XXX-T39 12/██/20██. Sujet : homme, 31 ans. Port d'EEG.
Dr D : Allez-y.
[D-4135 ouvre SCP-XXX]
Dr D : Vous voyez quelque chose ?
[Pas de réponse intiale]
Dr D : Sujet D-4135, est-ce que vous voyez quelque chose ?
D-4135 : … Vide.
Dr D : Est-ce que vous entendez quelque chose ?
D-4135 : … Non.
Dr D : Attendez quelques instants. Dites-moi si vous entendez quelque chose.
D-4135 : J’entends.
Dr D : Refermez la boîte. Qu’est-ce que vous entendez ?
Arrêtez ça.
Dr D : Je ne peux pas. Qu’est-ce que vous entendez ?
D-4135 : …
Dr D : Sujet D-4135, un polygraphe est relié à vous battements cardiaques. Si vous ne me répondez pas ou que vous me mentez, je vous tue sur le champ. Qu’est-ce que vous entendez ?
D-4135 : Les enfoirés…
Dr D : Les insultes ne vous aideront pas. Pour la dernière fois, qu’est-ce que vous…
[D-4135, jusque là apathique, se met à crier]
D-4135 : (hurlant) LES ENFOIRES ! TOUS LES CRIS LES SOS. Reprise de Balavoine.
Dr D : (après une brève latence) Raccompagnez-le à sa cellule. Il sera bientôt mort comme les autres…
[L'EEG à chaque question du Dr Drake, et calmé par la suite. Malgré une nette détérioration de son état, incluant agressivité accrue et auto-mutilation du visage, D-4135 demeure actif et conscient de son environnement après 3 mois, avec un EEG demeurant dans les limites de l'activité physiologique chez les témoins à caractéristiques semblables].
Commentaire du Dr D :
Je vois en D-4135 l'exception qui confirme la règle. Après 90 jours et 17 entretiens, le sujet conserve ses facultés mentales tout en entendant la musique. L'explication se trouve-t-elle dans le génome, l'exposition à la musique, la psyché du patient, elle-même découlant de son éducation, de ses expériences ? Les variables sont nombreuses, mais je pense que le décès de son grand frère et de ses parents (tous assassinés) est l'explication la plus probable : le sujet s'est créé une barrière mentale amoindrissant considérablement les influences extérieure. Cette ''introversion forcée'' entre en conflit avec l'effet de SCP-XXX. A présent, si l'on remet ceci en perspective par rapport à sa précédente appartenance à SAPHIR (possiblement créateurs du SCP?), il devient vraisemblable que ces effets et leur rayon d'action aient été spécifiquement pensés comme technologie antipersonnelle sur le long terme. La question est donc s'il SAPHIR a effectivement conçu cet objet, et auquel cas si les connaissances nécessaires à sa mise au point existent encore, ou si elles se sont perdues pendant le raid de la Fondation…
Test SCP-XXX-T60 18/██/20██. Sujet : homme, 22 ans. Le sujet est positionné dans une pièce A d’où il communique avec le Dr D tout en manœuvrant un robot opérant dans une pièce B où se situe SCP-XXX
D-2201 : Je suis prêt.
Dr D : Allez-y, ouvrez la boîte.
[D-2201 manœuvre le robot pour ouvrir SCP-XXX. Après deux essais ratés, il y parvient]
D-2201 : Yeah, bitch ! Qu’est-ce que tu dis de ça !
Dr D :Vous voyez quelque chose ?
D-2201 : D-2201 : Non, c’est vide comme le…
Dr D : Pas de grivoiseries. Est-ce que vous entendez quelque chose ?
D-2201 : A part vous qui jouez les puritains ? Non, je… Ah si ! Oh yeah, vas-y, man !
Dr D : Qu’est-ce que vous entendez ?
D-2201 : Allons, vous l’entendez pas ? Allez, levez les bras ! Ouais !
Dr D : Sujet D-2201, qu’est-ce que vous entendez ?
D-2201 : Allons, faut revoir vos classiques, man ! C’est… euh… je me souviens plus du nom, mais ça fait Oh oh, hé, hé, oh, oh, hé, hé, wéééhéhéhé !
Dr D : Soyez plus précis : donnez-nous l’artiste, quelques mots dans les paroles.
D-2201 : C’est ce type, là ! Celui qui a sorti sa marque de vêtements ! Qui a épousé l’autre, là, celle qu’a un chien… Machin Nord, là… Et les paroles, ça fait beautiful girl, et ça fait twenty-first century gnagnagna… they can kick my own ass, more specificaly my asshole et puis tuuuu tututu tututu tu tu tu ti tu ti tu ti…
Dr D : Très bien. Raccompagnez-le en cellule.
[D-2201 se suicidera en se pendant dans sa cellule. La chanson sera plus tard identifiée comme Power, de Kanye West.]
Commentaire du Dr D :
Le résultat de ce dernier test est somme toute rassurant dans la perspective du conflit avec SAPHIR : il y a clairement nécessité d'ouverture de la boîte avec spécificité d'action sur celui a agi, directement ou non. En regardant en arrière, je me rends compte de mon imprudence : avec tout ce que nous savons des RCP, il n'eut pas été impossible que la punition pour avoir ouvert la boîte se soit répercutée non pas sur le coupable, mais bien le donneur d'ordre, c'est-à-dire moi ou un de mes supérieurs, peut-être jusqu'au conseil des O5… Je note ceci comme un mise en garde à mes confrères, et les incite à recourir à une prudence extrême dans leurs expériences futures.
Objet # : SCP-1053
Classe : Keter
Procédures de Confinement Spéciales : En raison des propriétés destructrices de SCP-1053, celui-ci est actuellement confiné dans la Zone 1053. La Force d’Intervention Mobile Omicron-7 ("Châteaux Gonflables") est en alerte continue, stationnée en dehors de Zone 1053 pour mettre fin aux phénomènes d’Emergence. SCP-1053 en lui-même est contenu dans une caisse d’acier, avec une gâchette sensible en dessous afin de servir de système d’alarme précoce en cas de phénomène d’Emergence. Les tests de recherche impliquant SCP-1053 ont été arrêtés, et l’accès est par conséquent prohibé jusqu’à nouvel ordre.
Description : SCP-1053 semble être une carte urbaine de [SUPPRIME], centrée sur les parties les plus urbaines de la ville. La date inscrite sur la carte (ainsi que ses caractéristiques propres) sont en concordance avec l’année 19██. Le plus souvent, la carte ne présente rien de particulier, hormis ses capacités de régénération légères (voir ci-dessous). La carte est faite de papier, et ses échantillons n’ont révélé aucune propriété anormale. Dépliée, SCP-1053 mesure 0,25m x 0,4m et 8cm x 5cm une fois plié.
Périodiquement1, SCP-1053 déclenchera une anomalie spatiale de niveau Lambda-Gamma, nommée événement d’Emergence. La zone dans un rayon de 50 mètres autour de SCP-1053 commencera à se transformer en rues, bâtiments, trottoirs et autres dispositions correspondant à la ville de [SUPPRIME] en 19██. Les monuments, noms de rues ou quartiers de [SUPPRIME] ne se forment pas, mais plutôt de petits détails (tels que des lampadaires, le style des bâtiments etc.) sont assemblés pour former ce nouveau lieu (désormais désigné Zone 1053). Le paysage à l’intérieur de la Zone 1053 a été qualifié d’"extrêmement urbain" ou de "dédale de rues", et les sujets ont décrit l’ensemble comme un entrelacement d’asphalte et de rues sales, de routes étroites et de grands immeubles vitrés.
Le rayon de la Zone 1053 s’étend assez lentement, bien qu’une vue externe de la Zone 1053 ne soit pas fidèle à la réalité étant donné que la Zone 1053 est une anomalie spatiale. Des mesures peuvent être prises depuis sa zone externe et demeurer précises. Néanmoins, des sujets à l’intérieur de la Zone 1053 ont reporté que l’endroit était bien plus grand qu’il ne le laissait paraître vu de l’extérieur. Les calculs ont déterminé sa taille interne comme représentant environ ███% de sa taille externe, bien qu’il soit possible que cette taille interne subisse d’importantes fluctuations, auquel cas la marge d’erreur de calcul pourrait atteindre 15%.
Le climat à l’intérieur de la Zone 1053 est similaire à celui à l’extérieur, bien que la pluie et les chutes de neige soient effectivement plus soutenues une fois entrées dans la zone, afin de pouvoir couvrir l'ensemble de celle-ci. D’autres forces naturelles affectent la Zone 1053. Néanmoins, les phénomènes naturels tels que la foudre, la pluie, la neige et le vent ne semblent pas anormaux.
Aucun organisme vivant n’a jamais été découvert dans la Zone 1053. Des bâtiments vides ont été aperçus, tels que des appartements et des immeubles de copropriété. Cependant, aucun effet personnel n’a été retrouvé à l’intérieur : des armoires sont présentes mais vides, les murs sont dépourvus de posters, de cadres etc.
Après l’incident 1053-1, il a été conclu que lorsque SCP-1053 est suffisamment endommagé, la Zone 1053 cesse immédiatement de s’étendre. En moins de 30% du délai d’expansion, la totalité de la Zone 1053 est totalement désintégrée. Pendant son délai de récupération, SCP-1053 se reconstitue intégralement, selon un processus inconnu. L’état de SCP-1053 avant l’expansion de la Zone 1053 n’a pas d’effet néfaste sur sa croissance. De fait, il semblerait que l’altération subie par SCP-1053 avant que la Zone 1053 ne soit générée soit directement proportionnelle à la quantité de dommages qu’il avait fallu lui infliger pour détruire la Zone 1053. Il est supposé que si SCP-1053 pouvait endurer suffisamment de dégâts avant la génération de la Zone 1053, l’arrêter deviendrait impossible et déclencherait un événement de type XK.
La FIM Omicron-7 ("Châteaux Gonflables") est chargée de pénétrer dans la Zone 1053 pendant les phénomènes d’Emergence. La précocité de la réponse est la clé pour mettre un terme aux phénomènes d’Emergence, puisque plus la durée d'expansion est importante, plus la distance pour atteindre SCP-1053 augmente de manière exponentielle. De plus, les dispositifs technologiques sont, pour une raison inconnue, en grande partie inutilisables à l’intérieur de la Zone 1053. A ce jour (██ /██ /20██ ), le plus grand rayon jamais atteint par la Zone 1053 était de ██ kilomètres.